Répondre à l’urgence alimentaire et au développement

(Crédit photo : anonyme)

La crise alimentaire en Mauritanie, pays sahélo-saharien, a atteint un niveau inédit. Le projet soutenu par le Secours Catholique allie une réponse à l’urgence à la nécessité du développement rural dans les régions de Brakhna et Gorgol, dans le sud-est.

Crée en 1972, lors des grandes sécheresses qui ont marqué l’histoire du pays, la Caritas nationale a décidé de renforcer ses capacités pour affronter les multiples difficultés rencontrées par la population la plus démunie : crises alimentaires récurrentes, mais aussi meilleure maîtrise de la prévention et à prise en charge des programmes d’urgence.

Trois de ses cadres permanents vont se former pendant plusieurs semaines chez des partenaires experts dans ce domaine, telle la Caritas Sénégal. À leur retour, ils partageront avec leurs collègues le contenu du stage.

Une boutique-sas d’accès à des produits alimentaires

Au total, 9 100 familles habitant dans les régions de Brakhna et Gorgol bénéficient de l’opération lancée par Caritas Mauritanie. Souffrant terriblement du manque de nourriture, hors de prix, 500 foyers très démunis reçoivent une aide financière (1,3 euro par jour) pendant la période de soudure (de juillet à septembre). Dans trois localités enclavées, 300 familles ont, elles, de constantes difficultés à trouver des produits alimentaires essentiels.

Elles peuvent actuellement s’en procurer à des prix modiques – c’est en tout cas l’un des objectifs du projet – dans un magasin ouvert à cet effet pendant cette même période.

Kits de semences et postes de santé animale

Autres cibles du projet : 1 300 paysans privés de semences agricoles pour lancer la prochaine campagne et dans l’incapacité de se les fournir auprès des commerçants locaux en raison de leur coût trop élevé. Il leur est offert un kit de semences de cultures vivrières traditionnelles (sorgho, maïs, haricot). En parallèle, des formations agronomiques leur sont dispensées par des techniciens de Caritas et du ministère de l’Agriculture.

2 700 éleveurs vivant dans des villages isolés devraient, eux, pouvoir réduire la mortalité dont est victime le cheptel. Des postes de santé animale sont créés : des auxiliaires vétérinaires issus de la communauté, formés par l’État, en prennent les rênes (des stocks de produits vétérinaires sont constitués).

13 points d’eau potable

Au-delà de l’urgence et de la réhabilitation, une voie est tracée pour le développement rural durable de ces zones. Par exemple, il est prévu de bâtir ou remettre en état 13 points d’eau potable dans 13 communes « en facilitant leur maintenance toujours délicate et la pérennisation de leur usage », souligne Caritas. Bénéficiaires : 1 400 familles et leur troupeau. Il est aussi prévu, afin de lutter contre l’appauvrissement de sols lié à la déforestation et à la désertification et pour protéger les terres agricoles, d’aménager ou d’améliorer de petits ouvrages, comme des digues anti-érosion.

Le Secours Catholique contribue pour 185 000 euros au projet sur un montant total de 654 277 euros.

Source  :  Secours Catholique le 20/08/2012

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