spoliation des terres de la Vallée : “Affrontement imminent entre Gourel Fally et Garalla”

(La question des terres est au centre d'un conflit entre rapatriés et haratins à Gourel Fally. Crédit photo : ODH)

Le siège du Forum des Organisations Nationales des Droits Humains a abrité dans la journée d’hier un point de presse organisé par le mouvement TOUCHE PAS A MA NATIONALITE. Il s’agissait de présenter la situation des populations vivant dans ka région de la vallée.

Le mouvement TPMN a organisé hier un point de presse au siège du Fonadh. L’événement avait été suscité par la fin d’une mission qu’avaient effectuée dans la vallée, des jeunes adhérents du TPMN, plus précisément dans la localité de Gourel où la tension est vive entre les autochtones peulhs et des Harratines. Selon les émissaires de TPNM, le problème entre ces différentes communautés a pris forme lors des événements de 89 au cours desquels les Peuhls avaient fui leur terres de crainte d’être tués. C’est alors reprennent en substance les conférenciers du jour que les Haratines furent placés sur les terres cibles. A leur retour au début des années 2000, les peulhs devaient constater que leurs terres étaient occupées par les harratins avec la complicité des autorités locales. Plus, les nouveaux  » propriétaires «  avaient placé des fils barbelés autour de leurs domaines aux fins de limiter leur territoire  » conquis « .  » Mais ce qui est plus grave, soulignèrent les conférenciers, c’est que dans leur action, les harratine ont encerclé par une grille le village des peuhls (Gourel Fally), obligeant les locataires à cantonner leur bétail dans une portion congrue des terres « . Les conférenciers relèveront que la rivière qui constituait l’unique source d’eau où s’abreuvaient les personnes et leur bétail est devenue un endroit inaccessible, expliquant que les habitants de Gourel Fally ne peuvent plus s’y rendre de peur d’entrer en conflit avec les cultivateurs harratin de Garalla qui seraient armés par les autorités. Selon TPMN, quatre années se sont écoulées après les premières plaintes des peuhls et les autorités continuent à faire la sourde oreille face à cette question épineuse de ce site.

TPMN et FONADH sur la même longueur d’onde……

Lors de leur intervention, les missionnaires de TPMN ont souligné qu’après leur déportation en 1989 au Sénégal, les Peuls, de retour à leur pays ont été accueillis avec de fausses promesses de l’Etat mauritanien, précisant qu’ils n’ont encore récupéré ni leurs biens, ni leurs terres et encore moins leur bétail.  » Gourel Fally n’est qu’un cas parmi d’autres «  devaient-ils souligner, estimant en substance que l’administration a armé des milices de fusils pour terroriser les populations de la Vallée afin que ces dernières arrêtent de revendiquer leurs terres.  » C’est avec ces armes que la communauté Harratine menace d’éradiquer le village de Gourel Fally… L’Etat ne doit pas dresser une communauté contre une autre «  fustigeront les conférenciers. Prenant la parole, le Secrétaire Exécutif du Fonadh, Mamadou Sarr a indiqué que le problème des terres spoliées n’est pas un problème qui concerne un unique village mais au contraire  » on le rencontre dans toutes les régions du Trarza, du Brakna… « . L’intervenant devait mettre en garde les Autorités contre les conséquences d’un tel état de fait : cette localité du Brakna, risque de s’embrasser si une solution consensuelle ou un dialogue intercommunautaire n’est pas trouvé dans l’immédiat entre la communauté Peuhle de Gourel Fally et celle Harratine de Garalla.

Cheikh Oumar NDiaye

Source  :  L’Authentique le 16/08/2012

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