Plus de 1300 cas de violences conjugales enregistrées en 2011(AFCF)

(Battue par son mari, elle a les 4 membres fracturés. Crédit photo : AFCF)

« Nous déplorons la recrudescence des violences contre les femmes qui continuent malheureusement a être couvertes par l’impunité dans notre pays », a indiqué, mercredi, Aminettou Mint El Moctar présidente de l’Association des femmes chefs de familles dans une déclaration à l’ANI.

Selon un bilan dressé par Mint El Moctar l’AFCF a enregistré au cours l’année 2011, 1333 cas de violences conjugales, 302 violences contre des filles domestiques mineures, 343 mariages forcés, 272 viols contre des mineures et 16 victimes de traite de fille.
« Ce qui est, pour le moins regrettable c’est qu’il s’agit de chiffres qui ont tendance à l’augmentation à cause de l’impunité qui règne en l’absence en l’absence de textes juridiques qui punissent la violence conjugale ».
Selon Aminettou, pour le cas spécifique du viol , il ya les articles 309,310 et 311 du code pénal qui demeure encore insuffisant car leur application n’st pas associées au suivi, ni du de dédommagement du à la victime. La loi relative à la traite des personnes n’est pas à jour, car il s’agit d’un texte ancien passant sous silence de nombreux aspects de la question.
C’est aussi le cas des violences contre les filles domestiques mineures.
« Cette situation demeure, tout de même compliquée face aux difficultés d’accès à la justice des femmes en général et des mineures en particulier », a souligné Aminettou.
L’année 2011 a connu des cas grave, dont un décès. Une jeune femme de 14 ans a été tuée par son mari à Tevragh Zeina. Une autre a été rudoyée par un homme au moment où elle se trouvait sur son lieu de travail, alors qu’une autre a eu les quatre membres fracturés par son mari.
Nous avons aujourd’hui, sept cas de mariages forcés restés pendants devant la justice. Il demeure déplorable que les auteurs de ces violences bénéficient de complicité au sein de l’appareil judiciaire.
« Rare sont les réseaux de traite de jeune filles qui ne disposent pas de protecteurs au sein de la police ou de la justice », a conclu Aminettou.

Source  :  ANI le 15/08/2012

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