La crise malienne continue de peser de tout son poids sur les Etats de la région menaçant à tout moment de déborder de son actuel cadre chaotique de grande insécurité pour se propager comme une épidémie foudroyante, soutenue par les islamistes et les narcotrafiquants à la Mauritanie, à l’Algérie, au Mali et au Niger, qui sont les premiers pays limitrophes du Mali.
Un risque qui mérite une vigilance accrue accompagnée d’une détermination commune des Etats menacés de conjugueur leurs efforts pour la mise en place d’une politique de prévention de fer d’où cette réunion des pays dy champ tenue hier à Nouakchott.Une réunion des chefs d’état-major des forces armées algériennes, maliennes, mauritaniennes et nigériennes s’est ouverte mercredi à Nouakchott, avec comme toile de fond la sécurité dans la zone sahélo-saharienne. Ce conclave régulier qui a connu un rythme plus intensif depuis la crise malienne devra se pencher sur les dossiers sécuritaires dans la zone du Sahel, notamment sur la question de la menace terroriste et la crise dans le nord du Mali, occupé par des islamistes armés alliés à Aqmi, qui continuent d’ailleurs d’ étendre leurs autorités et de démolir les mausolées historiques, suscitant l’ire de la communauté internationale mais aussi des ensembles kounta de la Mauritanie qui promettent de réagir à ces profanations, surtout si elles continuent sans susciter des actions concrètes visant leur suspension.
A propos de la rencontre de Nouakchott, elle intervient après la réunion tenue récemment à Alger des ministres des Affaires étrangères des pays du Maghreb, au cours de laquelle la question de la crise dans le nord du Mali avait été au centre des débats. L’espace des pays du champ est depuis plus de cinq ans en proie à l’activité des groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda, ainsi qu’aux trafics de tous genres. Selon des sources officielles, le conclave de Nouakchott aussi sur l’examen des moyens susceptibles d’aider la République du Mali à recouvrer sa souveraineté sur tout son territoire national ainsi que sur les mesures permettant d’appuyer les capacités opérationnelles de l’état major commun des pays du champ pour faire face aux menaces sécuritaires communes et limiter la propagation du crime organisé dans l’espace de ces pays. Des objectifs qui se recoupent en de nombreux points avec ceux de la communauté internationale, particulièrement des Champs Elysées et de la Maison Blanche, qui se disent prêts à apporter leur soutien à toute initiative régionale visant à restaurer l’ordre au Mali et à éradiquer le phénomène islamiste qui élit aujourd’hui ses QG dans ce pays dévasté.
Amadou Diaara
Source : Le Rénovateur le 11/07/2012
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