Participation politique des femmes : Nouakchott et sa conférence internationale

(Archives. La nomination de Naha mint Mouknass au poste de Ministre des Affaires Etrangères avait provoqué le courroux de certains religieux. Crédit photo : anonyme)

Nouakchott s’apprête à accueillir le 30 juillet prochain une Conférence internationale sur la participation politique et la promotion de la femme, l’approche genre et la lutte contre l’exploitation du sexe fiable. Cette rencontre organisée par le Ministère des Affaires sociales, de l’Enfance et de la famille est prévue pour trois jours.

Il regroupera plus de 200 femmes représentant la société civile, l’administration publique et des personnalités diverses du continent. L’objectif de la conférence de Nouakchott, selon ses initiateurs servira ainsi de plateforme de rencontres et d’échanges sur le plan africain dans le domaine de la participation des femmes dans les décisions politiques, la promotion et l’équité genre, et s’inscrit dans le programme du Millénium.

Il faut dire que la Mauritanie avait enregistré à partir de 2005 une nette évolution sur ce plan, avec le quota accordé aux femmes dans les postes électifs et les postes de décision. Cette mesure, bien que minimisée par les féministes constituait cependant une grande avancée par rapport au passé. Seulement, depuis trois ans et avec l’arrivée du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, un net recul a été enregistré dans le domaine de la promotion féminine et de la participation de la femme dans les cercles de décision.

Alors que la Mauritanie comptait trois ambassadrices, des gouverneurs, des préfets femmes en 2007, aujourd’hui, aucune femme n’est dans le commandement et une seule a été nommée récemment ambassadrice. Un arrêt net a été également opéré dans le recrutement des femmes au sein des forces armées et des corps constitués. Alors qu’en 2006-2007, des centaines de jeunes filles avaient pu accéder à des corps jusque-là réservés à la gente masculine, telles que les différentes formations de l’armée, la police, la gendarmerie, la garde nationale, la police et les Sapeurs pompiers, ces recrutements ont été suspendus. Alors qu’elles représentent plus de 52% de la population mauritanienne, seules trois femmes sont présentes au sein du gouvernement. Sur le plan communal, la Mauritanie et ses 216 communes, ne comptent que trois femmes maires et toutes à Nouakchott. Il n’existe aucune femme Secrétaire général de départements et peu occupent des postes de direction.Seulement, quelques avancées ont été notées ces derniers temps, telle que la promesse faite au cours du dialogue entre la majorité et une partie de l’opposition, de réserver une liste électorale propre aux femmes ou encore la liste femme des candidats à l’entrée à l’Ecole nationale d’administration.

JOB

Source  :  L’Authentique le 09/07/2012

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