Le Chiisme, un danger qui guette la Mauritanie : Plus de 40.000 adeptes mauritaniens

source: l'authentiqueLe péril Chiite est à nos portes. Un groupe d’Ulémas, sous la férule de l’Association « Entraide pour l’Action  » se prépare en conséquence.. Hier, il a organisé à l’hôtel Chinguitty Palace de Nouakchott une conférence sous le thème « Les idéologies importées et leurs dangers sur la société : l’exemple du Chiisme ».

Selon les conférenciers, la Mauritanie compterait plus de 40.000 adeptes de cette mouvance antinomique du Sunnisme en vigueur dans le pays depuis plusieurs siècles. L’ouverture récente de la Mauritanie sur l’Iran, pourtant décriée par Paris et Washington qui y voient une expansion de plus en plus inquiétante de l’influence iranienne dans le Sahel, en serait le principal catalyseur.

Nouakchott a abrité hier, une conférence intitulée « Les idéologies importées et leurs dangers sur la société : l’exemple du Chiisme ». C’était en présence de plusieurs Ulémas, érudits et prêcheurs mauritaniens. L’association « Entraide pour l’Action », initiatrice de la rencontre, a ainsi tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’elle a qualifiée de l’influence grandissante et nuisible du Chiisme en Mauritanie. Le Secrétaire général de l’association, Omar Veth Ould Sidi Abdel Kader devait indiquer dans son mot d’ouverture que le péril commence à menacer la société mauritanienne, estimant à 40.000 le nombre d’adhérents de cette mouvance. Selon lui, des documents sur le Chiisme sont même de plus en plus présents au niveau des établissements scolaires et des instituts. Les fonds proviendraient directement de l’Iran. Selon Omar Veth, la conférence organisée par son association intervient dans un contexte marqué par une offensive généralisée, organisée et méthodique du Chiisme contre le Sunnisme, avec l’appui de l’Iran, au niveau de tous les pays musulmans. Après la Syrie, le Bahreïn, l’Irak, le Liban et l’Arabie Saoudite, entre autres, le Sahel est devenu depuis des années la cible des Ayatollahs qui chercheraient à y étendre leur domaine d’influence.

Nouakchott, pied à terre du Shiisme

Longtemps bastion imprenable du Sunnisme de rite malékite, la Mauritanie n’a pas pu résister à l’assaut effréné des idéologies qui lui viennent des quatre coins de la planète. Il y a quelques jours, des livres catholiques traduits en arabe ont été retrouvés sur le marché, fruit d’un travail de longue haleine mené par des armées d’évangélistes travaillant sous couvert d’organisations caritatives. Le Wahhabisme a pour sa part depuis de longues années envahi la pratique religieuse, financé à coups de pétrodollars saoudiens. Aujourd’hui, l’alarme est donnée pour stopper l’avancée du péril perse qui avance à longues enjambées. Même s’il comptait des adeptes, ce n’est qu’en 2010, qu’un Mauritanien, Bakar Ould Bakar a osé publiquement annoncé sont appartenance au Chiisme, allant même jusqu’à soutenir en être le « père spirituel dans le pays. Selon lui, après le Nigéria, la Mauritanie serait le second pays en termes de propagation du chiisme en Afrique. L’expansion de cette mouvance aurait largement bénéficié de l’ouverture du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz à l’Iran. Déjà, la visite en décembre 2011 à Nouakchott du vice-président iranien chargé des affaires internationales, Ali Saïd Lou, avait jeté un froid sur les relations de la Mauritanie avec la France, inquiète de l’influence de plus en plus grande de l’Iran dans la région du Sahel. Selon Maghreb Intelligence du 28 décembre 2011 qui commentait cette visite « ce ne sont pas tellement les accords passés avec la Mauritanie dans les domaines du pétrole, des mines, du transport, de la santé et du développement rural qui inquiètent, mais plutôt l’infiltration des réseaux chiites religieux dans le tissu associatif du pays « . Ainsi, après son échec au Sénégal et au Maroc où il avait tenté de s’implanter, Téhéran chercherait à prendre pied en Mauritanie afin de mener à bien l’un de ses principaux objectifs, à savoir : installer une grande communauté chiite dans le Sahel. Et Maghreb Intelligence de noter que « malgré les mise en garde de Paris et de Washington, le général Aziz ne semble pas se préoccuper des visées iraniennes « . Il préfère au contraire, selon la source, « faire de l’Iran un recours au cas où il serait amené à réprimer violemment une quelconque révolte populaire, et cela quitte à les laisser propager le rite chiite dans le pays ».

Encadré

Nulle guerre contre la propagande chiite en Mauritanie

Mahomet (PSL), mort sans héritier mâle, les musulmans se sont divisés en deux branches rivales, les uns considérant sa fille Fatima et son beau-fils Ali comme ses successeurs légitimes, ce sont les chiites, et les autres, les sunnites, se sont ralliés autour de son épouse préférée, Aïcha, la Mère des Croyants. Même du vivant du prophète les deux femmes ne s’appréciaient guère et leur rivalité et celles de leurs partisans respectifs se sont poursuivies dans le sang et dans la mort jusqu’à nos jours

Les deux mouvances ont le même livre sacré, le Coran, et la même loi, la charia. Toutefois il y a quatre écoles d’interprétation différentes chez les sunnites et comme pour la plus grande partie des pays de l’Afrique du Nord, le Maroc, comme la Mauritanie, suit le « rite malékite ». Quant aux chiites iraniens, leur école d’interprétation de la loi islamique se nomme le « Jaâfarisme ».

En 2009, suite à des déclarations de hauts dignitaires iraniens concernant la souveraineté du Bahrein, le Maroc avait rompu de façon définitive ses relations diplomatiques avec l’Iran. Mais cette rupture serait aussi une réaction au soutien que les Mollahs apporteraient aux opposants islamistes marocains.

 

D’ailleurs, déjà Khomeini en son temps rêvait de renverser la monarchie marocaine pour établir dans le pays une république islamique

Le Chiisme, un danger sécuritaire Depuis des années, les experts africains en sécurité, mobilisés contre la présence chiite dans l’arc sahélien, prédisaient déjà que la question de la présence chiite en Afrique, allait devenu l’une des thématiques fondamentales de l’avenir. L’Iran est aujourd’hui obligé de se trouver des excroissances à l’étranger pour desserrer l’étau des embargos qui le frappent et son isolement sur la scène internationale. L’Afrique constitue en cela une de ses priorités géostratégiques, en tant qu’elle représente un « réservoir de croissance  » prometteur pour son idéologie. Ses relais sur place sont surtout les communautés libanaises installées dans plusieurs pays du continent mais aussi certains gouvernements. Présent depuis des décennies en Afrique de l’Est, Téhéran chercherait, à travers des bases ouest africaines, se frayer une ouverture sur la façade atlantique afin de se ménager un levier de négociations avec les Etats-Unis.

Seulement, l’embargo sur le pétrole iranien décrété depuis hier, 1er Juillet 2012, risque de plomber la « diplomatie pétrolière  » de l’Iran qui utilisait une partie de ses revenus pétroliers pour financer de grands projets en Afrique. En plus de ses coopérations soi-disant économiques, et dont la Mauritanie n’a encore nullement profité, à part quelques bus déglingués bons pour la casse, l’Iran finance surtout des camps d’entraînement, comme celui démantelé récemment au Soudan.

Pour le moment, les autorités mauritaniennes semblent insensibles à la propagation du Chiisme au risque de faire vivre au pays l’expérience amère du Nigéria, où l’Iran finance des conversions et tente d’exporter la révolution islamique en finançant des milices privées qui célèbrent désormais l’anniversaire de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah et le Cheikh Yacine, fondateur du Hamas.

C’est surtout la naissance d’une minorité chiite en Mauritanie qui constitue le principal danger qui viendrait faire éclater la fragile unité nationale. L’Arabie Saoudite, mais aussi le Bahreïn souffrent de cette exception minoritaire, eux qui font face à des revendications d’ordre religieux et social de plus en plus amplifiées.

Cheikh Aïdara.

Source: l’authentique

 

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