Détournement d’Emel 2012 : Seconde révocation à Aleg

(Crédit photo : anonyme)

Les failles du programme Emel 2012 sont très nombreuses.Elles font régulièrement l’objet de dénonciations fréquentes de la part des opposants, malgré les dénis officiels plaçant ces critiques dans le seul cadre des rivalités politiques entre le pouvoir et la COD.

Mais, après la révocation du hakem d’Aleg pour abus dans la gestion de la dotation du programme pour cette ville, c’est le responsable local du CSA qui vient de lui emboiter le pas, laissant penser l’implication d’un important réseau administratif dans les détournements identifiés dans la capitale du Brakna après la récente interpellation de plus 50 personnes pour les besoins de l’enquête.
Les failles d’Emel 2012 échappent souvent à la vigilance de l’administration qui veille à la gestion transparence de cet ambitieux programme de produits subventionnés de première nécessité, mis en place par les pouvoirs publics au début de l’année en cours, après « Solidarité 2011 », pour juguler la flambée des prix et alléger les impacts de la sécheresse notamment dans les milieux démunis. Conscients des sanctions pénibles qu’ils encourent en cas de délit dans l’exécution de ce programme, les responsables finissent par se laisser prendre à l’appât et à se faire identifier, suite à leurs tentatives de détourner Emel 2012 de ses objectifs grâce à la complicité de certains milieux politiques et locaux, instaurant ainsi, une certaine discrimination qui grandissant de jour après jour fait découvrir le pot de rose, comme cela vient de se produire hier avec le hakem d’Aleg et aujourd’hui avec le responsable local du CSA dans cette ville Mohamed Vadel Ould Issa. En effet, le représentant du CSA dans la capitale du Brakna aurait été fortement incriminé par les premiers éléments de réponse des profondes investigations menées sur place qui auraient prouvé sa forte implication dans les détournements des dotations en aliment bétail de cette ville. Selon des sources, le responsable révoqué a été remplacé par son collègue au niveau du département de Bababé. Selon l’Ani, les opérations de distribution des produits d’Emel 2012 étaient suspendues depuis quelques jours au niveau d’Aleg « suite à la mise à jour de ce qui serait une opération de vente illicite de plus de 30 tonnes d’aliments pour bétail de haute qualité à un commerçant de la place » et où 50 personnes, dont de maires, avaient été entendues dans le cadre de cette enquête.
Rappelons enfin que D’un coût de 45 milliards Um, Emel 2012 a été mobilisé par les autorités pour permettre aux populations agropastorales et aux familles précaires des villes de ne souffrir lourdement des flambées des prix imposées par les commerçants privés en s’approvisionnant à partir de boutiques ouverts par l’Etat et dotés des produits de première nécessité accessibles aux bas revenus.

Amadou Diaara

Source  :  Le Rénovateur le 27/06/2012

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