Le président du Groupe parlementaire « choura » au Sénat critique le Conseil constitutionnel

(Crédit photo : anonyme)

Le président du groupe parlementaire « choura », au niveau du Sénat, Mohamed Ould Ghada, a déclaré que le Conseil constitutionnel « se joue » depuis le coup d’Etat d’août 2008, « quand il a balancé contre le mur la plus importante des lois qui dit que le peuple est la source de tout pouvoir ».

Ould Ghada qui intervenait lors d’une séance du Sénat et dont les propos ont été diffusés par Radio Mauritanie, a indiqué que la « loi du mal écarté et du bien acquis » sur laquelle s’est basé le Conseil constitutionnel pour « valider » le coup d’Etat est tout à fait « relative », précisant que la référence de cette institution de la République étant la Constitution, son avis devait être l’inverse », selon son propos.

Il a ajouté que les « agissements du Conseil constitutionnel ont continué sur la même lancée après le changement de son président », précisant que les membres du Conseil ont procédé « à l’installation dans ses fonctions d’un président de la Cour suprême non légitime, après le limogeage de celui qui était là et avant qu’il ne démissionne officiellement ».

Le sénateur Ould Ghada trouve qu’il s’agit là d’une autre infraction à la Constitution mauritanienne qui, comme celle de tout pays dit démocratique « met l’accent sur la séparation des pouvoirs et donne au président de la Cour suprême un mandat qui ne fait l’objet d’aucune controverse ».

Ould Ghadda poursuit en disant que, depuis le coup d’Etat de 2008, le Conseil constitutionnel « est devenu une institution vidée de son contenu et soumise à la volonté de l’Exécutif, après qu’elle ait été la plus sacrée des acquis du peuple mauritanien en ses articles 86 et 87. »

Le sénateur président du groupe parlementaire « choura » a conclut en disant que, « sans doute la Mauritanie traverse une crise politique aigue et que toutes situations de ce genre dans le pays finit par un coup d’Etat militaire », précisant que quand cela arrive et que le Conseil constitutionnel s’assure que ses exécutants ont les choses en main, il donne un avis allant le sens du « bien acquis » par le fait accompli.

Source  :  Sahara Media le 26/06/2012

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