Les réfugiés mauritaniens au Sénégal étalent leur misère dans la rue

(Image d'archives. Crédit photo :anonyme)

Les 20.000 réfugiés mauritaniens résidant au Sénégal ont organisé, mardi, une marche pacifique pour sensibiliser les nouvelles autorités sénégalaises, les populations sénégalaises et africaines.

La procession qui est partie de la Place de l’Obélisque à la Rts, a permis aux réfugiés de dénoncer leurs mauvaises conditions de vie au Sénégal. C’est à la veille de la journée mondiale des réfugiés (20 juin).

Le Sénégal, un havre de paix, dit-on souvent. Ce qui semble être à l’origine de la venue des plusieurs milliers de populations des pays en crise dans la sous région ou dans le continent africain. « Mais sur place, le rêve des réfugiés se brise », selon les réfugiés qui ont battu le macadam, ce mardi.

Selon Djibril Baldé représentant de l’Afrique de l’Ouest du Mouvement international des réfugiés, « la Commission nationale pour la protection des réfugiés viole de manière flagrante le droit de l’assistance aux réfugiés au Sénégal ». « On ne voit pas l’efficacité de la commission nationale, la protection et l’assurance des personnes réfugiées ne sont pas respectées », souligne Djibril Baldé. C’est ainsi qu’il invite le Sénégal à ratifier l’Union africaine sur la protection des réfugiés, ainsi que celle de Genève de 1959.

Les réfugiés mauritaniens au Sénégal en grève de faim illimitée

E n marge de la marche de protestation des réfugiés au Sénégal, ceux de mauritanie ont entamé une grève de la faim illimitée devant le Haut Commissariat au réfugiés (Hcr).

« Nous entamons une grève illimitée de faim pour dire trop ! C’est trop ! Depuis 1989, nous vivons dans des conditions extrêmement difficiles. Nous sommes confrontés à des problèmes d’identification, des problèmes sociaux et d’ordre juridique. Les gens ont atteint le seuil de leur patience. C’est ainsi que nous nous sommes dits qu’il faut entamer une grève illimitée de faim pour régler nos problèmes ou mourir sur place plutôt que retourner en Mauritanie », explique Abdourahmane Sy, le porte-parole des réfugiés mauritaniens au Sénégal.

Et, s’empresse-t-il d’ajouter : « jusqu’à ce que le délégué des réfugiés ou le président de la république du Sénégal, nous accorde une audience pour expliquer nos problèmes. »

Source  :  Ferloo le 20/06/2012

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