UFP, a propos des déclarations de Ely Ould Mohamed Vall : «Un homme politique doit être plus clair s’agissant de questions de cette nature… »

Me Gourmo Lo. Archives; anonymeLes propos controversés de l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall, la « Crise économique et sociale, crise institutionnelle, crise avec le voisinage » étaient au menu d’une conférence de presse organisée par l’UFP, lundi 18 juillet a Nouakchott. Une conférence animée par Moustapha Ould Bedreddine et Lo Gourmo Abdoul.

Au sujet des propos controversés de l’ancien président Ely Ould Mohamed Valle tenues sur les ondes d’une FM nationale, Lo Gourmo a déclaré : « nous pensons que ce sont des déclarations malvenues qui ne sont pas pertinentes, qui sont malheureusement un peu révisionnistes, dans la forme en tout cas ou elles ont été exposées dans la presse. Nous l’avons clairement dit au président Ely, nous lui avons fait part de notre désaccord avec ces propos rapportés par la presse, des propos qui remettent en cause un consensus national. Le président Ely a fait un démenti qui vaut ce qu’il vaut. Nous, nous estimons que ca manque encore un peu de clarté, tout le monde a intérêt que les choses soient plus claires. Nous comprenons ce que peut être une gène pour le président Ely de dire certaines choses, mais compte tenu d’un certain nombre de données essentielles, nous pensons qu’un homme politique doit être plus clair s’agissant de questions de cette nature, des questions qui mobilisent autant de passions que nous essayons d’apaiser pour que l’unité nationale ne soit remise en cause…Nous devons agir ensemble pour résoudre ensemble nos contradictions. C’est ca notre orientation ; C’est pourquoi la clarification des propos de Ely est d’ordre prophylactique. Notre député, Kadaita Malick Diallo, a l’assemblée nationale a clairement exprimé la position de l’UFP sur cette question.

« Nous sommes opposés à ces propos, nous sommes tout aussi opposé a leur instrumentalisation contre un adversaire politique. On mobilise aujourd’hui des chefs négro-africains qui avaient nié ces faits, pour les faire monter au créneau, il ya la une ironie qui aurait fait rire s’il ne s’agissait de la tragédie du peuple mauritanien ? Ça en dit long en tout cas sur la sincérité du pouvoir actuel de résoudre les problèmes. Si ce régime se préoccupe du sort des victimes, il ne doit pas faire appel aux revenants de Ould Taya, qui ont été les justificateurs des crimes, pour les faire monter au créneau…. Cette attitude est encore pire que le soft révisionnisme… »

Le cas Chaavi…
Par rapport a la demande d’extradition de Limama Chaavi introduite par la Mauritanie auprès du gouvernement sénégalais, Lo Gourmo a déclaré pendant la conférence : « ca pose un sérieux problème. Chaavi est envoyé au Sénégal par le gouvernement burkinbé. Les démarches qui se font doivent donc être respectueuses des procédures. Sur le fond, Chaavi est un opposant politique mauritanien. On l’accuse d’avoir des liens avec des groupes terroristes, toute question qui est relative aujourd’hui, surtout que ces mêmes terroristes, on discute avec eux, on négocie avec eux a travers des courants, on va même jusqu’à avoir une oreille assez sympathique lorsque ces terroristes négocient pour un gouvernement commun avec certains courant de l’AZAWAD. Pour le cas Chaavi, nous pensons qu’il ne doit pas y avoir d’instrumentalisation des procédures pour des règlements de compte politiciens… »
Par rapport à l’initiative du président de l’assemblée nationale, Messoud Oud Boulkheir pour une sortie de crise, la réponse de l’UFP est « Nous répondrons en accord avec nos alliés. »
De l’avis des responsables de l’UFP « la crise économique en Mauritanie a atteint un seuil très critique marqué par la hausse des prix et la pénurie de certaines denrées essentielles comme le blé. » Pour l’UFP « les pouvoirs publics ont démissionné face à cette crise et le programme Emel 2012 n’arrive pas à faire face. »
Quant à la « crise de institutions » elle se manifeste par « un vide juridique du a la péremption des mandats des conseils municipaux et de s parlementaires.» Au niveau de la justice, l’UFP affirme que « la destitution illégale du président de cette juridiction a mis en relief la précarité du système judicaire et son instrumentalisation par l’exécutif. »

Le Mali
Au niveau des pays voisins de la Mauritanie, l’UFP note que la Mauritanie, « au lieu de jouer le rôle de stabilisateur, au lieu d’appuyer le peuple malien dans sa recherche de solution pour que soient sauvegardé son unité et sa démocratie… il semble qu’aujourd’hui l’attitude du gouvernement mauritanien c’est de tenter de tirer profit de la situation en restant pour le moins complaisant à l’égard de certains courants. » L’UFP, par rapport toujours au Mali, préconise une solution négociée et pacifique entre les acteurs du drame. Autrement, « si la solution doit être militaire pour permettre au Mali de recouvrer son intégrité, une guerre ne pourra être engagé qu’a deux conditions : d’abord pour les mauritaniens, un consensus général pour éviter que l’on nous impose une guerre. Ensuite, un accord commun a tous les pays voisins du Mali, en particulier l’Algérie. »

Carte de séjour
Concernant les cartes de séjour exigées de tous les étrangers vivant en Mauritanie, Lo Gourmo a déclaré : « Il s’agit d’un acte de souveraineté. Ça peut être un moyen pour contrôler et mieux gérer la situation des étrangers du point de vue de cette souveraineté. Mais cela doit se faire dans le respect des conventions internationales et dans le respect des principes de réciprocité, c’est-à-dire de la défense des intérêts de la Mauritanie et des ressortissants mauritaniens vivant à l’étranger. La façon dont cette décision d’imposer la carte de séjour a tout le monde dan des délais extrêmement court et d’imposer également des paiements divers , sont des conditions absolument inacceptables car elle remettent en cause de manière unilatérale au moins les conventions conclues entre la Mauritanie et certains pays qui donnent a nos ressortissants vivant chez eux le statut d’étrangers privilégiés , il s’agit de la Gambie, du Mali, et du Sénégal. Quand on veut remettre en question ce genre de situation gérée par le principe de réciprocité, fondé sur des conventions, le parlement doit être saisi. »

Khalilou Diagana

Source: Le Quotidien De Nouakchott

 

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