Dans une déclaration qu’il a lue de l’Initiative dont il est l’un des leaders, Bâ Soulé a accusé Ely Ould Mohamed Vall d’avoir nié la déportation des Négros-Mauritaniens, en le taxant au passage de politicien véreux, de nationaliste étroit et de chauvin qui cherche à opposer les différentes composantes nationales à fin de créer la confusion, le désordre et le chaos entre les Mauritaniens.
Tout est parti du 2 juin. A cette date au cours d’une interview accordée à la radio privée Mauritanie, l’ancien président laisse entendre que «le rôle de la police qu’il dirigeait durant les évènements de 1989 s’était limité aux enquêtes sur la nationalité, encore disponibles, dans les archives, et qu’aucun citoyen mauritanien n’a été déporté par la police».
Ses propos tenus en arabe seront déformés à souhait par certains médias francophones. Ely écrit alors pour dire qu’il n’a jamais nié la déportation des Négros-Mauritaniens. Deux médias connus pour leur professionnalisme, en l’occurrence Tahalil et l’Authentique Quotidien lui donnent raison. Mais l’Initiative pour une Mauritanie n’en aura cure, pour elle, Ely Ould Mohamed a commis le péché de déni, un point c’est tout. Dans la foulée monsieur Bâ ne va pas se priver à convier la Coordination de l’opposition démocratique à se démarquer d’Ely Ould Mohamed Vall.
Par ailleurs l’Initiative par la voix de Bâ Soulé s’est félicitée «des réalisations significatives obtenues grâce à la clairvoyance du président Aziz : la réconciliation nationale, la prière du pardon, le climat de paix et de sécurité, le progrès général à travers des actions de proximité… ».
L’Initiative n’a pas manqué de se jeter des fleurs en soutenant qu’elle mène «un combat commun à tous les Mauritaniens», qu’elle «défend des causes justes ». Mais certains considèrent dores et déjà que c’est une caisse de résonance du pouvoir, mû par des intérêts vulgaires (l’argent, les privilèges, les postes). On n’a pas entendu Bâ Soulé réclamer à l’Etat de venir en aide aux Mauritaniens déportés revenus chez eux après plusieurs années d’exil forcé au Mali et au Sénégal, encore privés de leurs terres, de pièces d’état civil et vivant dans le désarroi le plus noir.
Source: Taqadoumy
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