L’impasse politique mauritanienne qui prévaut depuis plusieurs mois, continue de buter au refus catégorique de tous les protagonistes d’aller à la table des négociations pour apaiser le climat politique et pour trouver un terrain d’entente minimal capable d’éloigner le pays du spectre dangereux de la confrontation et du pourrissement.
Totalement rejeté par le pouvoir, le dialogue bis vient de l’être aussi officiellement par la CAP.La COD n’envisage pour l’heure actuelle que l’option du départ du présidentde la république. Même les minces espoirs fondés sur la troïka Adil-MPR-RD initiatrice du dialogue bis semblent infructueux.
Adil, le MPR et le RD n’ont pas réussi leur première sortie de sensibilisation sur le lancement d’un second dialogue politique ; cette option qui est également non envisageable pour les partis de l’opposition dialoguistes rassemblés au sein de la CAP. Le même dialogue est aussi exclu par la COD dont les marches régulières s’articulent sur la même revendication à savoir le départ du président de la république du pouvoir et le refus de toute autre alternative politique.
Cette situation n’a pas empêché les plus optimistes de garder l’espoir et de prier pour que l’impasse politique puisse trouver une issue quelconque autre que le pourrissement, lequel serait fatal pour un pays déjà en proie à des soubresauts internes multiples et des visées extérieures cherchant à tout prix à le pousser dans la poudrière de la division et de la confrontation.
Le tête-à-tête que les leaders des partis de la troïka ont eu récemment avec le président de Tawassoul Mohamed Jemil Mansour a été malheureusement sanctionné par un non recevoir, puisque le parti islamiste, qui fait actuellement l’objet d’une campagne virulente de la part de la majorité présidentielle notamment l’UPR, mais aussi de la CAP, a conditionné toute réelle concertation sur l’impasse politique par une bénédiction préalable de la COD à ce projet de dialogue. Ce qui signifie un échec de l’initiative qui a des faibles chances de trouver des oreilles attentionnées auprès des autres formations de la COD. Rappelons que cette troïka avait lancé en février dernier puis de nouveau en avril passé un appel au pouvoir pour prendre les mesures capables d’assurer la tenue d’un dialogue bis, auquel participent tous les acteurs politiques et de la société civile. Les partis estiment que le pays est actuellement confronté à un ensemble de menaces d’ordre interne et externe qui interpelle toutes ses forces vives à privilégier les voies de la décrispation et de la concertation politique, citant à titre d’exemples de ces défis les agitations, la sécheresse, l’insécurité au Mali, le terrorisme.
Md O Md Lemine
Source : Le Rénovateur le 23/05/2012
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