KASSATAYA. Memphis ( Tennessee), la ville d’Elvis Presley, aussi connue sous le surnom de « Bluff City », la ville du défi, sera la CAPITALE DU PULAAR les 26 et 27 mai 2012.
Des délégations de 23 états des Etats-Unis sont attendues avec impatience à cette rencontre annuelle de l’association. Elles prendront part à l’assemblée générale extraordinaire de la Pulaar Speaking Association (PSA), l’association des personnes parlant le pulaar.Dans cette optique, la population de Memphis originaire du Fouta et d’ailleurs en Afrique se mobilise fortement.
Un hôtel de renom, le Memphis Airport Hotel, habitué des grands rendez vous, a été choisi pour abriter l’événement. De nombreuses chambres et deux grandes salles de conférence ont été réservées. Une salle de prière a même été mise à disposition des participants de ces rencontres culturelles.
Pour le président de la section de Memphis, El hadj Mamadou Sarr, l’événement vient consolider la place de la ville de Memphis, par le biais des immigres africains, dans le monde de l’immigration aux Etats-Unis. « Entre autres, nous sommes fiers, ici à Memphis, d’avoir construit la toute première mosquée africaine dirigée par nos immigrés du Fouta », confie Mr Sarr, « A Masjid Attaqwa, nous faisons et traduisons nos “khotouba” – sermons du vendredi- en Pulaar. Vous vous croiriez dans une des rues du Fouta. Vous entendez parler Pulaar, Soninke, Bambara, Wolof, etc. Nous en remercions Allah. »
L’assemblée générale de la Pulaar Speaking Association était, d’habitude, organisée régulièrement à New York. Cette année, la section de Memphis a reçu une suite favorable à la demande qu’elle avait faite il y a un an.
L’assemblée générale permettra de réviser les lois et règlements de l’association pour un meilleur fonctionnement de l’association.
Pour rappel, la Pulaar Speaking Association a été créée par des immigrés du Fouta à New York en juin 1989. L’idée est venue après l’assassinat d’un immigré du Fouta et la mobilisation qui s’en était suivie afin de récolter des fonds permettant le rapatriement du corps du défunt vers son pays d’origine.
La Pulaar Speaking Association était née, fonctionnant sur la base de cotisations mensuelles de ses membres, cotisations servant d’assurance décès et rapatriement : en cas de décès d’un des membres, l’association prend en charge tous les frais allant du traitement du corps à son rapatriement. La PSA paye un billet d’avion aller retour pour un accompagnateur et lui remet un peu d’argent pour la famille du défunt en Afrique.
L’association est ouverte à toute personne qui adhère à ses idéaux, sans distinction de sexe, de race, de nationalité d’origine ou d’origine ethnique.
Pour plus de détails écoutez HAALA YONTII ce dimanche 27 mai a 18h GMT/2:00pm à New York. Ce sera une exclusivité sur Kassataya avec des dirigeants et membres de la Pulaar Speaking Association.
Khaly Thiam, Kassataya
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