La défaite de Sarkozy et l’arrivée de François Hollande à L’Elysée va sans doute changer la donne politique en Afrique.En Mauritanie la classe politique dans sa majorité s’en presse de tourner la page de Sarko.Ladji Traoré livre ses attentes par rapport à ce changement de main en France.
Le Rénovateur Quotidien : Les Africains ont-ils raisons de se réjouir de la défaite de Nicolas sarkozy ?Ladji Traoré : Moi, je ne suis pas n’importe quel africain. J’ai ma position et même mon idéologie, qui sont connues. Par rapport au paysage politique français, africain et mondial, j’ai des choix et des préférences que j’ai assumés toujours. Pour moi, la politique de Sarkozy était une politique néo-coloniale et d’ingérence dans les affaires intérieures des Etats africains. Et je prends comme exemple la position du président Nicolas Sarkozy par rapport aux événements survenus en Mauritanie en 2008 et en 2009 et plus tard en Côte d’ivoire et en Libye. Je dois également signaler sa position par rapport aux phénomènes du terrorisme et de l’AQMI dans la zone soudano-sahélienne. En effet, cette politique d’ingérence et d’instrumentalisation des Etats de la sous-région fait que pour moi la défaite de Sarkozy à la dernière présidentielle française est une bonne nouvelle. Et j’espère que la coalition politique qui a permis la victoire de François Hollande lmontrera le chemin de la rupture avec ce qu’on appelle traditionnellement la Françafrique pour établir les relations de franches et loyales coopérations respectueuses de la souveraineté des Etats africains.
Le Rénovateur: En quoi la victoire de François Hollande peut-elle être un espoir pour la Mauritanie ?
L.T : Les relations de la Mauritanie avec la France constituent des relations avec un ensemble dont la Mauritanie fait partie. Je souhaite qu’elles soit fondées sur bons conseils et d’appuis urgents et sérieux pour l’instauration d’un débat aboutissant à des solutions démocratiques, pacifiques pour une sortie de crise malienne et de renonciation à l’aventure et de la restauration d’un Etat fantoche dans la zone soudano-sahélienne, mais surtout d’aider à la sortie de crise malienne sous la base du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de cet Etat voisin, qui partage tout avec la Mauritanie.
Propos recueillis par Camara Mamady
Source : Le Rénovateur le 07/05/2012
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