Une jeune lycéenne de Ndioum ligotée, violée, tuée et les yeux crevés : Le meurtrier présumé a été arrêté à Dar El Barka par la gendarmerie nationale

(Crédit photo : anonyme)

Dar El Barka, chef lieu d’arrondissement situé à environ 70 kilomètres à l’Ouest de Boghé la capitale départementale, a défrayé la chronique jeudi 3 mai 2012 où les regards sénégalais et mauritaniens étaient tournés à la suite du meurtre odieux commis la veille, 2 mai, à l’encontre d’une jeune élève de terminale du lycée de Ndioum (Sénégal).

La victime s’appelle Aïssata Ousmane Dem. Selon la presse sénégalaise, la jeune fille a été l’objet d’une agression mortelle au moment où elle se rendait à Halwar pour rendre visite à sa maman qui porte le deuil depuis plus de deux semaines, suite au décès de son père. Son meurtrier répond au nom de Mamadou Diouf. Il est né en 1989 à Bambey (Sénégal). En cavale après son forfait, le meurtrier a très vite fait de passer la frontière pour se réfugier à Dar El Barka qui ne se trouve pas loin de Ndioum. Alertée, la gendarmerie nationale na pas eu beaucoup de mal à mettre la main sur le présumé meurtrier réfugié en terre mauritanienne jeudi 3 mai et de le livrer immédiatement à la gendarmerie sénégalaise de Ndioum qui le traquait. Bien que nos forces de sécurités ont été promptes et coopératives pour permettre l’arrestation du criminel et son transfert à Ndioum, la colère des populations indignées, des deux côtés de la rive, n’a pas faiblit. Une situation qui a compliqué, côté sénégalais, le transfert du meurtrier à Ndioum. Face aux populations déchaînées durant toute la journée du jeudi 3 mai, la gendarmerie de Ndioum bien qu’ayant été renforcée par des éléments de la brigade de Podor venue prêter main forte, a eu beaucoup de mal à contenir la foule surexcitée qui tenait à se faire justice. Il faut dire que l’acte commis est ignoble. Alors qu’elle avait l’habitude de faire le trajet Ndioum/Halwar en compagnie de ses camarades ressortissants du même village voilà que le sort s’acharne sur elle pendant qu’elle parcourait le trajet seule pour consoler sa mère en période de veuvage. C’est ainsi qu’après avoir traversé par le bac pour joindre la localité de Halwar, Aïssata Ousmane Dem tombe sur son meurtrier présumé, Mamadou Diouf qui, pour satisfaire sa libido, la ligote à l’aide d’un turban, semble t-il, la viole avant de la tuer et de lui crever les yeux et la jeter dans un trou de fortune. La jeune lycéenne avait 21 ans. Le corps sans vie de la jeune fille aurait été découvert dans la forêt jouxtant le village de Halwar. Ce serait une partie de son corps qui débordait de la tombe de fortune qui aurait permis la découverte macabre par des paysans qui revenaient de leurs champs. Ce crime odieux est encore dans tous les esprits dans la zone de Ndioum. Une barbarie que n’a pas manqué de dénoncer la Raddho d’Alioune Tine et le réseau « Siggil Jigèen » de Saint-Louis qui dénoncent et exigent que le bourreau soit lourdement condamné. Apparemment, même si l’arrestation a été saluée, les esprits à Ndioum sont encore échauffés notamment chez les parents, amis, proches ainsi que tout le corps professoral du lycée de Ndioum. L’arrestation de Mamadou Diouf ne les satisfait pas. Ils veulent que le ou les auteurs du crime soient punis à la mesure du forfait.

En tout cas voilà une affaire, même dénouée, qui remet au goût du jour la lancinante question de la sécurité à nos frontières. Déjà les forces de sécurité ont fort à faire au Nord et à l’Est du pays avec ce qui se passe au Nord-Mali. Il y a lieu de faire très attention à la criminalité transfrontalière au Sud du pays le long de la vallée du fleuve. Dar El Barka située en bordure du fleuve semble être une destination privilégiée pour des bandits qui commettent des crimes au Sénégal en vue d’y trouver refuge. Il n’y a pas longtemps que la sécurité présidentielle avait explosé une voiture terroriste partie du Mali et pris en filature en Mauritanie. Ils avaient été coincés non loin de de Dar El Barka om ils voulaient gagner l’autre rive pour échapper aux forces de sécurités mauritaniennes. Vigilances en ces temps d’incertitudes au Mali et en Guinée Bissau !

Moussa Diop

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 05/05/2012

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