Nouakchott – Des responsables de la communauté arabe du nord du Mali se sont dits attachés à l’intégrité territoriale du pays et ont appelé au dialogue pour résoudre le conflit dans la région, dans une déclaration publiée lundi en Mauritanie où ils ont rencontré des émissaires du pouvoir malien.
Les « cadres et notabilités de la communauté arabe du Nord-Mali (…) déclarent leur attachement à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali », dans ce texte transmis à l’AFP à Nouakchott, au lendemain d’une rencontre avec une délégation malienne conduite par l’ex-ministre Tiebilé Dramé.Ils affirment « leur attachement indéfectible à la cohabitation pacifique entre toutes les communautés nationales en général et celles du Nord-Mali en particulier », et leur communauté « souscrit à toute initiative de résolution pacifique de la crise actuelle par l’engagement d’un dialogue rapide et inclusif sous l’égide de la Mauritanie, de l’Algérie », notamment.
Ce dialogue devrait également être parrainé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la communauté internationale, souligne ce texte signé par cinq personnes, dont le coordinateur général de la communauté arabe du nord du Mali, Mohamed Malainine Ould Bady.
Les autres signataires sont le porte-parole Mohamed Fall Ould Mohamed, et trois notables: Baba Ould Sidi El Wafy, Mohamed Ould Boubacar Ould Sidy Aly et Sidi Mohamed Souedi Adjiwiyakoye.
Selon eux, « tout dialogue pour le retour d’une paix juste et durable dans le nord du Mali devrait être élargi à toutes les parties prenantes de l’Azawad et prendre en charge toutes les questions de fond restées sans réponse », de l’indépendance du Mali, en 1960, à nos jours.
Ils disent avoir « pris acte de l’engagement du président de la République par intérim » du Mali, Dioncounda Traoré, « à l’ouverture du dialogue avec les frères du MNLA et d’Ansar Dine », qui font partie, avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), des groupes armés ayant pris entre fin mars et début avril le contrôle du du nord du Mali, englobant les régions administratives de Kidal, Gao (nord-est) et Tombouctou (nord-ouest).
L’Azawad, région naturelle regroupant ces trois provinces, est considérée par les Touareg comme leur berceau. C’est « un espace partagé par plusieurs communautés, notamment arabe, touareg, songhaï et peulh », soulignent les responsables de la communauté arabe.
Source : AFP via Sahara Times le 17/04/2012
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