Ouverture d’une session extraordinaire des ministres des affaires étrangères des pays du Champ

(Crédit photo : AMI)

Une session extraordinaire des ministres des affaires étrangères de notre pays, de l’Algérie et du Niger (pays du Champ moins le Mali) a été tenue dimanche au Palais international des conférences à Nouakchott.

Dans son discours d’ouverture de la réunion, le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Hamadi Ould Hamadi, a rappelé que la rébellion armée au Mali a causé d’énormes pertes en vies humaines et en matériel en plus de dizaines de milliers de réfugiés.
 » En faisant une exploitation cruellement opportuniste, la rébellion,  » au demeurant largement noyautée par les groupes armés terroristes, a occupé l’ensemble des régions du Mali avant de publier une proclamation unilatérale d’indépendance de l’Azawad que nous avons, bien évidemment, catégoriquement rejetée « , a ajouté le ministre.
Il a expliqué que l’action de la Mauritanie s’est  » inscrite en parfaite harmonie avec celle de la CEDEAO (…), de l’Union africaine et de la Communauté internationale dans son ensemble « .
 » C’est pour nous le lieu de réaffirmer solennellement notre attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Mali, en appelant tous les Maliens à décrisper les esprits, dépassionner le débat et engager des négociations politiques approfondies et des concertations sereines en vue de trouver des solutions largement acceptées aux problèmes auxquels ce pays est confronté et construire une vision partagée de son devenir « , a aussi dit M. Hamadi Ould Hamadi.
Il a assuré que les  » pays du Champ  » ne ménageront  » aucun effort pour faciliter la compréhension et le dialogue fructueux entre tous les Maliens « .
De son côté, le ministre délégué algérien des affaires maghrébines et africaines, M. Abdelghader Msahel, a exprimé ses remerciements à la Mauritanie pour les  » marques de solidarité  » qu’elle a manifestées à l’égard de son pays suite à l’enlèvement du personnel du consulat algérien à Gao (nord du Mali).
 » Il est important de relever que, face aux développements survenus au Mali, nos gouvernements ont exprimé des positions similaires, appelant à la restauration rapide et effective de l’ordre constitutionnel, la cessation des hostilités et le recours aux négociations pour parvenir à une solution politique dans le nord du Mali « , a-t-il souligné.
Il a considéré que  » la situation au Mali appelle de notre part une détermination sans faille sur les questions cruciales de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, la question du terrorisme et du crime transnational organisé et la recherche d’une solution politique, par le dialogue et la négociation « .
 » Il importe de souligner que la solution ne peut donc être que politique « , a précisé M. Msahel, expliquant qu’elle  » ne peut pas être le fruit d’un effort militaire qui pourrait aggraver davantage une situation déjà fragile et bien complexe « .
Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des nigériens à l’extérieur, M. Mohamed Bazoum a exprimé son inquiétude de  » la rapidité et la facilité avec lesquelles le nord du Mali est tombé, notamment ses garnisons et ses villes emblématiques « .
Il a précisé que cela en dit  » long sur les risques réels et les menaces que cette situation représente sur les pays voisins comme le Niger « , se félicitant du fait que la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) préparent une  » action militaire contre les assaillants au Mali.
M. Bazoum a appelé à  » mutualiser nos efforts  » dans la lutte contre le terrorisme qui est un objectif commun des pays du champ.
L’ouverture de la réunion a eu lieu en présence des ministres de la défense nationale et de l’intérieur et de la décentralisation

Source  : AMI le 08/04/2012

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