Un élément nouveau, et troublant, est apporté par l’hebdomadaire satirique : de mars à novembre 2011, Mohamed Merah a été placé sur écoute par la DCRI, ainsi que sa mère et son frère.
Puis cette surveillance a brusquement cessé :
« Une vingtaine de fois, sous couvert de la lutte antiterroriste, la [DCRI] a demandé et obtenu de Matignon que les conversations téléphoniques et les connexions Internet [des trois membres de la famille] soient placées sous surveillance.
Saisie, la Comission nationale de contrôle des interceptions de sécurité a à chaque fois émis un “avis favorable”. […]
Puis, subitement, en novembre 2011, “à la demande de la DCRI” elle-même, les écoutes ont cessé. Etrange. »
C’est à ce moment, comme on le savait déjà, que Mohamed Merah a été interrogé par la DCRI après son retour d’Afghanistan.
Dans Le Monde du 23 mars, le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, affirmait que Merad avait été « repéré » en novembre 2010 et parlait juste d’une « enquête » :
« Nous faisons une enquête pour voir ce qu’il vaut. Mais il n’y a rien. Pas d’activisme idéologique, pas de fréquentation de la mosquée. »
Le Canard affirme pourtant que la DST, l’ancêtre de la DCRI, disposait « d’éléments à charge » sur la famille Merah « dès 2006 ».
S’ils n’accréditent pas formellement que Mohamed Merah ait été un « indic », ces éléments nouveaux montrent au minimum que les « services se sont laissés avoir comme des bleus par un délinquant converti au djihad », comme l’écrit l’hebdo.
Source: RUE89
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com