On s’ennuyait ferme quand soudain ce qui reste de la C.O.D devint radicale ! Depuis, rien ne va plus même si les jeux sont faits, mais au moins c’est fini les espoirs de dialogue avec Aziz ; l’opposition radicale a compris qu’Aziz ne lâchera rien et que le pire est peut-être à venir avec les élections législatives où les dialoguistes et la majorité risquent de tout rafler.
Depuis, l’opposition radicale fait feu de tout bois et en appelle à la chute d’Aziz ! La marche ne permit pas de réunir de quoi signifier que le tout-Nouakchott était dehors pas même quelques quartiers, mais au moins il y a eu du monde ; une dizaine de milliers, c’est toujours mieux que rien !
Voilà qu’Aziz prend la mouche et s’en va tout feu tout flamme à Nouadhibou comme s’il était en campagne électorale et que l’élection est pour demain.
Depuis, au moins il se passe quelque chose. On s’invective, on se traite de menteur, chacun y va de son argument ; la majorité silencieuse écoute d’une oreille en touillant la marmite familiale de plus en plus difficile à gérer.
En un mot : c’est la démocratie en marche !
Déjà, en souriant on se demande si Aziz tombe, qui pour le remplacer ? Comme si les militaires n’allaient pas remplacer Aziz par un autre et laisser le pouvoir aux civils sans forces… Tous les noms y passent mais reste le goût amer que le système est divisé : une moitié avec Aziz et l’autre avec la C.O.D.
Si Aziz tombe, c’est le retour au passé ; si Aziz reste c’est l’avenir à la dèche.
Ne peut-on pas trouver quelqu’un entre les deux ? Aziz ne peut-il pas mettre du sucre dans son thé ? Ne peut-il pas comprendre qu’on ne peut pas gouverner la Mauritanie comme s’il n’y avait pas d’habitants ? Sinon fuyons tous chez nos voisins comme réfugiés, et laissons Aziz à son chantier où il n’y a rien à manger car quitte à survivre vaut mieux avoir le prétexte d’être à l’étranger.
Aziz doit comprendre qu’il a fait tout ce qu’un homme seul peut faire en gérant tout seul ! Nous ne sommes pas des pauvres soldats, nous sommes des citoyens présumés libres, chez eux censés être gouvernés par un fonctionnaire payé par la sueur des mauritaniens et par les dettes qu’on mendie en leur nom sans parler des richesses de leur sol et de leur mer.
Aziz ne peut pas vivre dans un palais et clochardiser la fonction publique en se moquant de ce que devient la classe moyenne. Il ne peut pas vivre éternellement comme s’il était entouré de voleurs surtout que c’est lui qui les nomme ! Il doit apprendre à faire confiance et à donner aux hauts fonctionnaires un haut statut digne de leurs responsabilités et ne pas les clochardiser : cela est valable pour tous ceux qui ont des responsabilités sérieuses ; l’état a les moyens de les faire vivre confortablement en prenant en charge leur logement, leur carburant et leur voiture de fonction et même une voiture de service pour la vie de famille.
Les talents coûtent cher ! Il faut mettre les gens à l’aise pour qu’ils puissent travailler avec dignité et prestige ; il n’y a pas de mal à cela ! Ensuite seulement on peut être dur avec ceux qui sont des gabegistes. Taya mit tous ces gens à l’aise, le problème c’est que l’honnêteté était son dernier souci, le premier étant qu’il s’achète des soutiens.
Il faut faire comme Taya mais avec des gens corrects, bien payés, compétents, travailleurs et honnêtes ; c’est ainsi partout dans le monde même chez nos voisins plus pauvres que nous !
Chez nous, le ministre ne représentait déjà rien sous Taya sinon un parvenu qu’on peut virer le lendemain mais au moins il avait le pouvoir de s’enrichir ; sous Aziz c’est pareil mais la pauvreté et l’humiliation en plus !
Aziz n’est pas pauvre mais il agit en misérabiliste or aucun homme n’a jamais rien fait de grand en gouvernant chichement…
Vlane
Source : chezvlane.blogspot.com le 15/03/2012
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