Forum national sur la sécurité alimentaire : « 50% des mauritaniens vivent de la production agropastorale »

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Les Agricultures familiales de Mauritanie jouent un rôle important dans l’alimentation des villes et des campagnes du pays et de la sous-région. Selon les participants du forum national sur la sécurité alimentaire en Mauritanie, « plus de 50% des mauritaniens tirent tout ou une partie de leurs revenus de la production agropastorale. »

Organisé par ACF-E, AMAD, CRF, ECODEV, GRDR, OXFAM, TENMIYA, l’atelier sur les agricultures familiales s’est tenu les 27, 28 et 29 février à Nouakchott.. La rencontre a vu la participation des acteurs de la société civile et des organisations internationales
Le forum avait comme objectif, de construire une alliance forte entre acteurs non étatiques autour de quelques principes d’intervention et de quelques grands axes d’action et d’adopter un discours commun
Réunis autour du thème «Quelle contribution des agricultures familiales à la sécurité alimentaire en Mauritanie?, les responsables des ONG nationales et internationales, les membres de la société civile, les autorités publiques et les participants au forum ont fait un certain nombre de suggestions qui visent à améliorer le rendement des agricultures familiales.
Pour pallier les risques d’insécurité alimentaire en Mauritanie, les participants ont proposé des suggestions ayant pour objectifs : la professionnalisation des agricultures familiales, le développement des filières, la formation des acteurs qui s’adonnent à ce type d’activités de subsistance, la dotation des moyens de mobilité pour pouvoir acheminer leurs récoltés dans les grandes villes du pays voire dans les voisins.
Dans une déclaration commune, les organisations présentes au forum (Tenmiya, OXFAM, AMAD, GRDR, GRDR, CRF), le Comité de suivi de la sécurité alimentaire ; la fédération des Agriculteurs, ainsi que la Plateforme des agriculteurs oasiens ont considéré que « plus de 50% des mauritaniens tirent tout ou partie de leurs revenus de la production agropastorale. Que les Agricultures familiales jouent un rôle de première ordre dans la gestion des ressources naturelles ».

Les recommandations des participants

Selon eux, il est nécessaire « Que la production et la consommation des produits locaux, issus des exploitations familiales, soit activement soutenue ; Que l’Etat consente les moyens nécessaires pour accompagner le développement de la production agro-halio-sylvo-pastorale familiale (10% du budget, cf. Engagement de Maputo). Que les paysans et les paysannes valorisant la terre, disposent de la garantie de pouvoir le faire durablement dans un environnement juridique sécurisé. Que des alternatives pérennes à l’aide alimentaire et à la subvention des denrées importées soient promues
Comme recommandations, Les organisations signataires demandent : L’implication active et effective des organisations paysannes représentatives dans la définition, la mise en œuvre et le suivi des politiques agricoles en Mauritanie ; La création d’espaces de concertation et d’échanges, ancrés localement et réunissant les acteurs impliqués dans la promotion des agricultures familiales ; La prise en compte et l’implication de la société civile dans la production et la diffusion d’informations relatives aux dynamiques agro-pastorales et à la souveraineté alimentaire ; La mise en place de mécanismes efficaces d’appui et de structuration des organisations paysannes.
En Mauritanie, 700000 personnes sont en situation de grave insécurité alimentaire
Rappelons que plus de 12 millions de personnes en Afrique de l’Ouest sont menacées par une grave crise alimentaire, selon de récentes évaluations
Selon Oxfam, les premiers rapports laissent entendre que six millions de personnes au Niger et 2,9 millions au Mali vivent dans des zones susceptibles d’être affectées. En Mauritanie, 700 000 personnes, soit plus d’un habitant sur quatre, risque d’être en situation de grave insécurité alimentaire. Au Burkina Faso, où des estimations officielles seront prochainement publiées, près de 2 millions de personnes pourraient être directement touchées. Au Tchad, l’insécurité alimentaire concernerait 13 des 22 régions que compte le pays
Pour Lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire en Mauritanie, Le Système des Nations Unis (SNU) considère que, les secteurs productifs clés tels que l’agriculture, l’élevage et la pêche seront ciblés. Au regard de la récurrence des situations d’urgence et de la vulnérabilité des populations qui en résulte, le SNU a fait le choix d’aborder cette problématique selon une approche de développement durable et il déclare qu’il mettra tout en œuvre pour accompagner le gouvernement à renforcer les stratégies et mécanismes nationaux de prévention et de gestion des crises et catastrophes afin de réduire la vulnérabilité des populations. En cas d’urgence, le SNU précise que des distributions gratuites d’aides alimentaires seront entreprises si le Gouvernement n’arrive pas à mobiliser l’aide nécessaire.

Dialtabé

Source : Le Quotidien de Nouakchott le 07/03/2012

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