« Nous ne faisons pas de la politique, mais menons le Jihad contre Ould Abdel Aziz et contre l’injustice » a déclaré la COD à Tiguent et à Rosso les deux première étapes de sa tournée de quatre jours dans la Vallée (sud-Mauritanie).
A cette occasion, Bâ Mamadou Alassane du PLEJ et président en exercice de la COD, a précisé que la réforme et le changement dont a besoin le pays nécessitent le départ de Mohamed Ould Abdel Aziz du pouvoir. Mais ceci n’aura lieu qu’après correction de certains manquements : on ne peut pas lutter contre Ould Abdel Aziz et ses hommes tout en votant pour eux. On ne peut pas lutter contre lui en souffrant d’un problème de leadership. Il a ajouté que la COD ne fait pas de la politique mais mène le Jihad contre OuLD Abdel Aziz et contre l’injustice.
Prenant la parole, à son tour Saleh Ould Hanna du Hatem,a précisé que le pays vit une crise économique, sociale et constitutionnelle qui ne laisse aucun autre choix sauf celui du changement. « Un changement qui n’aboutira pas, selon lui, sans la participation et le sacrifice du peuple ».
Il a ajouté par la suite que les deux activités majeures à Rosso à savoir l’agriculture et l’élevage sont menacées de disparution : la première par une mauvaise politique agricole et la deuxième par la sécheresse sans réaction concrète de l’Etat.
Quant à Samori Ould Boya de « APP comité de crise », il a souligné que l’absence de Messaoud montre qu’il a choisi un avenir lié à celui de Mohamed Ould Abdel Aziz lequel le peuple ne veut plus voir. Il a indiqué qu’il y aurait deux APP mais, il n’y a en vérité qu’un seul : celui qui vous parle!
De son côté, Isselemou Ould Abdel Kader d’INAD a affimé que « la Mauritanie n’a jamais connu un régime si mauvais que celui de Mohamed Ould Abdel Aziz ». La preuve, pour lui, en est que c’est la première fois qu’on torture des femmes et des étudiantes, arrête des jeunes et tire sur eux alors qu’ils ne font que réclamer leurs droits.
Il a également estimé que les Wolof ont été victimes de l’injustice depuis longtemps et plus précisément sous le règne de Mohamed Ould Abdel Aziz.
Viendra le tour de Moussa Fall d’affirmer que tous les changements qu’a connus le pays venaient de Nouakchott et des militaires, il est donc temps que les autres parties du pays apportent leur contribution.
Ensuite prendra la parole, Mohamed Ould Jemil Mansour de Tawassoul qui a noté qu’on s’attendait du régime qu’il préserve nos libertés et nos relations avec les pays voisins et valorise notre économie. Au contraire, il a détenu les étudiants et torture les femmes. Tout ceci , indique,le leader de Tawassoul, va vers une nécessité de changement et c’est au régime de choisir entre un changement pacifique, comme celui qu’a connu la Côte d’Ivoire et le Niger, où une révolution comme ce fut le cas en Tunisie.
Pour Abderrahmane Ould Moine, Mohamed Ould Abdel Aziz ignore qui n’a à l’esprit que du commerce. Le souci d’ailleurs de Ould Abdel Aziz, c’est, selon Ould Moine, de rester le plus longtemps possible au pouvoir et d’amasser des sous. Ould Abdel Aziz serait d’ailleurs, estime-t-il, le seul président dont on connait ses boutiques et qui a viré l’argent de l’Etat au profit de ses comptes à l’étranger.
Il s’est ensuite étonné du comportement d’Ould Abdel Aziz qui envoie un émissaire pour régler le problème syrien, pendant qu’il provoque la détérioration de nos relations avec le Maroc, le Mali et le Sénégal.
Abondant dans le même contexte, Ahmed Sidi Baba du RDU, de dire qu’ils souhaitent la bienvenue aux sénégalais vivant en Mauritanie et aux sénégalais vivant dans leur pays. « Nous leur rappelons que nous partageons l’islam , la culture et le sang » a-t-il lancé. Et ce n’est pas du ressort de Ould Aziz de décréter dans les conditions actuelles le rapatriement des mauritaniens vivant au Sénégal, ceci est contraire à la « déontologie diplomatique ».
Enfin c’était pour Kadiata Malick Diallo de l’UFP, de rappeler aux populations de Tiguent et celles de Rosso qu’après son coup d’Etat , Ould Aziz avait promis de régler tous les problèmes des populations et du pays. Et à Kadiata de profiter de cette occasion et demander à l’assistance si les problèmes liés aux prix, à l’état civil et autres sont résolus ou aggravés ?
Source : Al Akhbar le 16/02/2012
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