Conférence de Beyrouth: Ely Ould Mohamed Vall parle du printemps arabe

Beyrouth, la capitale libanaise, abritait, les 15 et 16 janvier derniers, une conférence internationale, sous le thème « transition démocratique et réformes dans le monde arabe ».

Ely Ould Mohamed Vall, ancien chef de l’Etat mauritanien, lors de la transition, entre 2005 et 2007, du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD), y a présenté une communication sur les révolutions arabes du début de l’année 2011 et les réformes démocratiques et de bonne gouvernance en Mauritanie, introduites au cours de son exercice du pouvoir.
Relevant les principales caractéristiques des dysfonctionnements de l’Etat, dans l’espace politique arabe, Ely Ould Mohamed Vall a évoqué « le monopole, par un pouvoir autoritaire, de la représentation politique et sociale, depuis l’indépendance, la subordination de la société civile à ce despotisme, l’absence de participation des citoyens à la gouvernance et la prédominance d’un parti, parfois unique, voire d’une structure politico- militaire qui encadre, de façon directe, la société civile ».
Conséquences, dans le quotidien du peuple: « manque de libertés individuelles et collectives, mauvaise gestion, corruption, chômage, pauvreté, coût élevé de la vie et aspiration, grandissante, à la démocratie ». C’est la combinaison de ces différents facteurs qui a propulsé le Printemps arabe et l’avènement de nouveaux pouvoirs.
Pour leur survie, dans le maintien des conquêtes démocratiques, et la constrictiondes éventuelles actions de sape des forces contrerévolutionnaires, Ould Mohamed Vall propose de développer « un modèle politique, économique et social offrant une alternative et des palliatifs capables d’assurer la continuité des acquis révolutionnaires et démocratiques ». Abordant l’exemple de la transition de 2005/2007 en Mauritanie, l’ancien chef de l’Etat affirme qu’elle a  » « .
Et de citer, parmi toutes les actions en ce sens, l’organisation des Journées Nationales de Concertation (JNC): une véritable Constituante, réunissant les forces politiques et la société civile; la mise en place d’institutions crédibles et l’exécution diligente d’un calendrier électoral; la réforme de la justice, dans le but de lui conférer une véritable indépendance et la systématisation de la transparence dans la gouvernance économique…
On pourrait objecter que ces actions, plus ou moins correctement suivies, durant trois ans, n’ont pas réussi à juguler « le travail de sape des forces réactionnaires », en Mauritanie, tant s’en faut, mais, bon, c’est tout de même en ce sens qu’il convient de conduire la réflexion, pour une alternative aux dictatures…

AMADOU SECK

Source  :  lecalame.info le 24/01/2012

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