Evaluer l’action commune des pays du Champ (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger)

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La rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays du Champ, Algérie, Mali, Mauritanie et le Niger, se tiendra les 23 et 24 prochains dans la capitale mauritanienne avec la participation du Nigéria et du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (Caert) en qualité d’observateurs.

La réunion de Nouakchott intervient pour rappel, après celles tenues par les chefs d’état-major du comité d’état-major opérationnel conjoint des pays du Champ (Cemoc) ainsi que des responsables des services de sécurité de l’unité de fusion et liaison (UFL). Les travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du Champ seront rythmés au regard du bilan précédent à même de hisser davantage la coopération commune de ces pays en matière de lutte contre le terrorisme, la sécurité et le développement. Ceci devrait être aussi à la lumière des nouvelles donnes relatives aux conséquences gravissimes induites par la crise libyenne, principalement l’intense circulation des armes hors des frontières de la Libye.

Pour le ministre [algérien] des Affaires africaines et maghrébines, M. Messahel, la réunion de Nouakchott aura à « examiner l’état de la menace dans la région » ainsi que « l’évaluation de l’action commune » des pays du Champ « aussi bien dans le domaine de la sécurité que celui du développement ». Ce qui devrait ouvrir la voie pour l’élaboration et l’adoption de nouvelles mesures en vue de « consolider la stratégie régionale » qu’il s’agisse d’ordre politique, militaire, sécuritaire ou pour le développement. Il est à rappeler que la périodicité de la tenue des réunions des ministres des Affaires étrangères du pays du Champ ayant été retenue en mai dernier à Bamako, la réunion prévue lundi et mardi prochains à Nouakchott intervient après celle tenue en septembre à Alger.

Si la stratégie adoptée par les pays du Champ en matière des questions précitées s’appuie sur la coopération commune, il n’en demeure pas moins que la coopération bilatérale entre ces même pays constitue son levier. A ce propos, il est utile de rappeler la visite à Alger, décembre dernier, du ministre d’Etat et ministre de l’Intérieur nigérien, M. Abdou Labo et celle du ministre des Affaires étrangères de la Mauritanie , M. Hamadi Ould Baba Ould Hamadi pour ne citer qu’elles portent leurs résonnances dans le cadre des pays du Champ. Pour le ministre nigérien, tout déclarant en décembre, à partir d’Alger, que « l’aspect sécuritaire est devenu très préoccupant pour nos deux pays » a souligné que « les relations que nous entretenons et développons sont des meilleurs » et ce, « aussi bien sur le plan bilatéral que sur le plan multilatéral » a soutenu le ministre nigérien. Pour sa part, M. Messahel a soutenu au cours d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue mauritanien que « la concertation se fait aussi bien au plan bilatéral que régional » et ce, « pour l’objectif d’évaluer le degré de la menace terroriste et d’agir en conséquence par des actions collectives très concrètes ».

Si les responsables des pays du Champ s’accordent à souligner que la lutte contre le terrorisme et ses ramifications est une œuvre de longue haleine d’où la pertinence de la portée de la concertation permanente entre eux, la stratégie adoptée vise aussi à combattre la pauvreté à travers des projets communs de développement. Ce qui constitue par ailleurs un des leviers essentiels à même de barrer la route aux terroristes qui s’appuient sur la détresse des populations pauvres pour se frayer des sentiers de soutien, de recrutement pour accomplir leurs actions criminelles.

Source  :  La Nouvelle République via Maurimédia le 19/01/2012

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