Ould Abdel Aziz- Ould Dedew : les prémices d’une rupture inéluctable

Il y a quelques mois, l’éminent érudit Mohamed El Hacen Ould Dedew ne figurait plus sur l’agenda des grandes personnalités religieuses du pays dont l’actuel pouvoir avait profondément besoin pour résoudre le casse-tête islamiste

et pour susciter chez les endoctrinés du Djihad une prise de conscience de leur égarement de la véritable notion de prêche dans l’Islam, qui prône la pondération et l’interdiction de tuer son prochain.
Cette rupture s’est intensifiée avec la résurgence des mouvements islamistes comme principaux instigateurs du printemps arabe qui a conduit à la chute de certains dictateurs et qui a consacré par la suite leurs avancées considérables dans les cercles politiques, suite à des élections notamment en Tunisie et en Libye.
Devant les pronostics qui évoquent un déferlement des révolutions pour le nouvel an et la prédominance des islamistes dans ces mouvements insurrectionnels qui bouleversent le statu quo politique dans certains pays, jusque là à l’abri de l’instabilité, le régime de Nouakchott avait des raisons suffisantes pour s’éloigner de ces cercles, surtout depuis que leurs leaders présents de le pays ont commencé à tenir des discours prédisposant la Mauritanie à un imminent printemps arabe.
Le pouvoir a commencé d’abord à jouer des pressions sur Tawassoul d’obédience islamiste l’accusant de faire bouger les campus universitaires et d’entrainer le pays vers une instabilité, estimant que la Mauritanie était immunisée contre le printemps arabe. Le parti islamiste avait bien senti cette guerre sur tous les fronts, décidant très vite de rejoindre la COD après l’avoir abandonné, sous prétexte d’observer une ligne médiane.
Plus tard, la rupture entre Mohamed El Hacen Ould Dedew et le président de la république parait au grand jour avec l’arrivée et le départ précipité de l’Emir du Qatar, qui n’avait pas réussi à imposer à Ould Abdel Aziz sa perception du courant islamiste qui déferle dans le monde arabe et qui rassemble de plus en plus des peuples.
Cette rupture devenue aujourd’hui très visible pour les observateurs, trouve même d’autres facteurs qui peuvent l’attiser dans les prochains jours, surtout ce rapprochement spectaculaire de Nouakchott de l’Iran autre bête noire des mouvements islamistes, dont le plus grand chef en l’occurrence Youssef El Ghardaoui, avait été accueilli par le président de la république.

Md O Md Lemine

Source  :  Le Rénovateur le 10/01/2012

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Quitter la version mobile