KASSATAYA. Dans la matinée , plusieurs dizaines de rapatriés ont manifesté devant l’Assemblée Nationale où ils ont déposé un cahier de doléances à des députés des différents groupes parlementaires. Puis, ils ont déplacé leur sit in devant la Présidence où ils demandent à être reçu et où ils se trouvent encore.
Venus de plusieurs localités et sites de rapatriés de la région du Fleuve, ils réclament la restitution des terres qui leur ont été confisquées lors des évènements de 1989, ainsi que le respect de la procédure d’enrolement des ex réfugiés.
Joint par téléphone, Ibrahima Amadou N’Diaye, Président de l’Union Nationale des Rapatriés Mauritaniens, a expliqué que les problèmes des rapatriés sont récurrents.
« Nous avons demandé plusieurs fois à rencontrer le Minsitre de l’Intérieur; mais nous n’avons jamais eu de réponse. C’est pourquoi nous avons décidé de manifester aujourd’hui »
Dénonçant la « spoliation des terres », ils espèrent faire entendre leurs doléances et attirer l’attention des députés sur une situation qu’ils jugent inaceptable.
« Nous demandons des choses simples et claires », a poursuivi Ibrahima Amadou N’Diaye, » la disponibilité des pièces d’état civil dans un délai de 3 mois comme le stipule la procédure spéciale d’enrôlement des réfugiés, la restitution des terres ou, à défaut, des biens et matériels spoliés, la remise des terres spoliées à leurs anciens propriétaires, l’indemnisation des fonctionnaires victimes des purges, des orphelins et des veuves, de meilleurs équipement et infrastructures, comme l’accès à l’eau, l’implication des rapatriés, implication pleine et entière, dans le processus ».
Pour rappel, depuis le début de l’opération de retour des réfugiés, victimes des expropriations et des évènements de 1989, quelques 20 000 réfugiés ont bénéficié du programme de retour, selon l’accord tripartite signé entre les gouernements mauritanien, sénégalais et le Haut Commissariat aux Réfugiés signé en 2007.
Le 09/01/2012
Mariem mint DERWICH
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