13e congrès du Polisario : Entre menaces terroristes et lutte pour l’indépendance

Le 13e congrès du Front Polisario s’est ouvert, jeudi, dans la localité de Tifariti, dans les territoires libérés.

Ce congrès, placé sous le mot d’ordre «L’Etat sahraoui indépendant est la seule solution», et dédié Mahfoud Ali-Beiba, martyr de la cause sahraouie et ancien président du Parlement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Et c’est sur fond d’insécurité et de menaces terroristes que s’ouvre cet événement. Les récents kidnappings d’humanitaires et de touristes occidentaux ainsi que l’intensification des actions d’AQMI dans la région ont été au cœur de l’ouverture de ce congrès.

«L’existence de réseaux de crime organisé et de terrorisme dans la région du grand Sahara, ainsi que la prolifération d’armes et de trafic sont un contexte des plus inquiétants», a déploré Mohamed Abdelaziz, président de la RASD au cours de son interlocution d’ouverture des travaux. Les pays de la région luttent, individuellement et dans le cadre coopératif, contre les réseaux qui activent dans le Sahel «afin d’éviter l’intervention étrangère dans cette zone». Seulement, le Maroc et ses alliés instrumentalisent la question du Sahara occidental, entre autres, en mettant en œuvre une campagne de dénigrement de la lutte du peuple sahraoui pour sa liberté.

«Ils affirment que les Sahraouis entretiennent des liens avec le terrorisme et les groupes qui activent dans le crime organisé. Tout cela pour porter atteinte à la crédibilité, la stabilité, l’unité et le statut du Front Polisario», a accusé le Président. Dans son discours, il a démontré que la prolifération de ces groupes armés dans le grand Sahara est l’un des dangers majeurs menaçant la cause sahraouie. «Nous sommes devenus la cible de ce terrorisme international, depuis l’enlèvement de trois humanitaires européens dans le camp de réfugiés de Rabouni, en octobre dernier», s’indigne M. Abdelaziz en réitérant sa condamnation la plus ferme de ce «lâche attentat».

Un congrès sous haute sécurité

«Nous n’épargnons aucun effort pour libérer ces otages, en coordination avec les pays de la région», poursuit-il. Le Président, aussi secrétaire général du Front Polisario, n’a toutefois pas commenté ou soufflé mot sur l’arrestation d’individus «liés à cet enlèvement», comme l’avait déclaré, mercredi, Khatri Addouh, président du Parlement sahraoui, et président de la commission de préparation de ce 13e congrès. Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) n’a pas revendiqué ce rapt. Et si l’identité et la nationalité n’ont pas été révélées par les responsables sahraouis, ils affirment toutefois que ce groupe est lié à un réseau activant «entre le terrorisme, le crime organisé et la contrebande». «L’enquête suit son cours», s’est contenté de commenter M. Addouh.

Les territoires occupés sont représentés pour la première fois ; et c’est d’ailleurs entouré d’un dispositif sécuritaire renforcé que s’est déroulé ce congrès. Un événement qui a réuni pas moins de 2100 délégués sahraouis. Et pour la première fois dans l’histoire de la RASD, une cinquantaine de représentants des territoires occupés ont pu participer à un congrès du Front Polisario, en territoires libérés. «Nous félicitons le courage de ces activistes, qui ont fait fi des nombreux obstacles de l’occupation, et ont réussi à être présents aujourd’hui», a ajouté le président de la RASD,  une cinquantaine de représentants des territoires occupés ont pu participer à un congrès du Front Polisario, en territoires libérés. «Nous félicitons le courage de ces activistes, qui ont fait fi des nombreux obstacles de l’occupation, et ont réussi à être présents aujourd’hui», a ajouté le président de la RASD.

Ghania Lassal

Source  :  El Watan le 16/12/2011

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