Une petite mais étrange forêt de palmeraies qui sépare la capitale du 5ème.Ce qui se passe dans cette jungle urbaine est incroyable mais vrai.
Mille et un faits divers surviennent de jour comme de nuit dans le plus grand silence, dans le noir qui enveloppe ces labyrinthes où les agressions, les tortures, les crimes de toutes sortes sont commis par des bandes de voyous, de drogués, de prostitués qui élisent domicile dans ce no’man’s land dangereux. Cet endroit est un non droit mais où des silhouettes redoutables imposent leurs lois contre la puissance de l’autorité publique. Ce périmètre sert de base de repli pour ces repris de justice, ces » Dakhal Chi « , ces » Dieunks « , ces garnements en quête de proies faciles, qui consomment de l’alcool et pratiquent l’adultère dans les décombres des résidus cernés par des branchages d’arbres dans tous les sens. Cet univers de trous noirs remplis de déchets de fosses septiques destinés à arroser des jardins insalubres abritant une faune de chats, de souris et de bestioles. C’est ce décor répugnant qui entretient la peur et alimente les rumeurs les plus folles mais le plus souvent vraies qui est l’endroit de prédilection pour des gangs impitoyables armés de manchettes, de gourdins pour assommer leurs victimes. Gare à celui qui tombe entre ces mains fortes et adroites qui frappent sans coup férir. Les découvertes macabres sont fréquentes dans ces nids de forfaits. Les traces de viols, d’attaques sanglantes sont constamment disséminées dans les coins lugubres de ces boisseaux qui se dressent comme des grappes de nénuphars. Au milieu de la nuit des cris fusent dans l’obscurité. Mais personne n’a le courage de voler au secours des vies en danger. Des filles imprudentes tombent dans le piège de ces voyous. Elles sont abusées jusqu’à la mort. Les aventuriers qui prennent les ruelles tortueuses qui serpentent les jardins exposent leurs vies au trépas. Le moindre mal est l’œuvre de la petite catégorie de filous qui arrachent un portable, ou tout autre objet avant de se faufiler entre les interstices de cette forêt. Que dire de la grande délinquance qui tient en otage une ville depuis des années sans jamais être inquiétés par les descentes irrégulière de la police des crimes plus prompte à entrer dans les lieux sûrs que de mener une opération coup de poing dans ce repaire de la criminalité urbaine. Tous les grands forfaits exécutés dans ces jardins qui représentent un danger public et dont seule la disparition pourrait atténuer l’insécurité urbaine.
Cheikh Tidiane DIA
Source : Le Rénovateur le 12/12/2011
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