Mali – Mauritanie : les hauts et les bas de la coopération contre Aqmi

 

 

Des soldats de l'armée malienne en opération contre Aqmi, en juillet 2011. © AFPLe Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc) des « pays du champ » s’est réuni à Bamako du 20 au 22 novembre. L’occasion de faire le point sur la la lutte contre Aqmi dans le Sahel et sur la coopération parfois difficile entre le Mali et la Mauritanie.

 

À la faveur de la réunion du Cemoc, qui se tient à Bamako du 20 au 22 novembre, le Mali a passé le témoin de la présidence à la Mauritanie. Les deux pays, qui partagent une frontière de près 2000 km, coopèrent depuis deux ans dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue. Avec plus ou moins de succès.

 

En fait, le Mali et la Mauritanie coopèrent principalement en matière de renseignements. Bamako accorde aux troupes de Nouakchott un droit de poursuite sur son territoire contre les éléments d’Aqmi. Et en matière de formation, la Mauritanie envoie régulièrement des militaires à l’École inter-armes de Koulikoro pour se perfectionner sur les techniques de lutte contre le terrorisme.

 

Une seule opération commune

 

Au mois de novembre 2010, les deux pays ont entamé une patrouille mixte dans la région de Tombouctou, mais n’ont effectué aucune opération contre les bases d’Aqmi. En revanche, « la présence régulière des forces armées mauritaniennes aux frontières a permis assurément de réduire les activités des bandes armées dans lesdites zones frontalières », s’est félicité le général de division Gabriel Poudiougou, chef d’état-major général des armées du Mali, lors de l’ouverture de la rencontre le 21 novembre.

 

Pour l’heure, les deux pays ont mené une seule opération commune dans la forêt de Wagadou, le 24 juin dernier. Mais celle-ci a créé une certaine frustration chez les militaires mauritaniens, qui ont accusé leurs homologues maliens de ne pas avoir réellement participé à l’opération. Bamako n’avait cependant été prévenue que quelque heures avant l’attaque, Nouakchott craignant d’éventuelles fuites

 

Par Baba Ahmed, à Bamako

 

Source: Jeune Afrique

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