C’est ce qui ressort de la phase finale d’un projet relatif à la lutte contre la tracasserie frontalière dans l’espace CEDEAO et la Mauritanie.
Le projet est piloté par l’Initiative (mauritanienne) pour la promotion de l’Éducation citoyenne et du Dialogue (IPCD)en partenariat avec Syto Sénégal et le Forum des Organisation de la Société civile Afrique de l’Ouest.
« Les mauritaniens qui se rendent au Sénégal payent 2000 CFA, 5000 en cas d’expiration de leur carte d’identité nationale et 5000 à défaut de certains documents. Aussi les sénégalais qui se rendent en Mauritanie déboursaient avant le 11 octobre, jusqu’à 7500 Ouguiyas de leur argent de poche; ils ne percevaient que 12500 au lieu de 19500 des 50 euros de devise. Et à défaut de papiers complets, ces derniers dépensent entre 12.000 à 20.000 ouguiyas pour que des agents de sécurité mauritaniens les acheminent à Nouakchott ou à Nouadhibou.
Tout cet argent n’a pas de trace au trésor publique des deux pays, a expliqué Aichata Sy, présidente de l’IPCD lors d’une conférence de presse ce matin à l’Espace culturel.
« La situation s’empire chaque fois qu’il y a instabilité à l’intérieur des deux pays respectifs. Elle est aussi aggravée par des mesures de réciprocités et par l’empressement des passagers qui veulent coûte que coûte traverser. Il y a également l’ignorance du nouvel accord qui lie la Mauritanie à la CEDEAO par ceux censés l’appliquer. On note aussi le manque d’organisation du transport mauritanien, d’ou l’absence totale des transporteurs mauritaniens qui ne participent plus dans la politique du transport, a-t-elle ajouté.
Pour remédier à la solution, le projet recommande de faciliter le travail des ses observateurs installés sur la frontière, maître en place un mécanisme de communication/Information sur les document requis pour le passage aux frontières. Il demande aussi de faciliter les échanges des populations riveraines, d’ouvrir des concertations avec les syndicats et fédérations de transports et usagers des circuits entre les deux pays et veillez à la mise en œuvre des engagements par les différents États pour faire de l’intégration sous régionale une réalité.
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