Kadiata Malick, qui interpellait ce dimanche matin le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ould Boillil, sur les conditions de retour et d’installation de ces anciens refugiés ainsi que sur les défis posés par l’enrôlement des populations en cours depuis le mois de juin, a ajouté que ces citoyens n’ont pas réussi, à ce jour, à récupérer leurs terres et leurs biens.
Elle a aussi indiqué que les procédures d’obtention des documents d’état-civil par ces citoyens « sont encore lentes et empreintes de routine ». De même, elle a aussi évoqué le cas des fonctionnaires Négro-africains qui ont été expulsés alors qu’ils occupaient de hauts postes de responsabilité, et qui peinent encore à réintégrer la Fonction publique, et les problèmes soulevés par le recensement.
La députée a interpellé le ministre de l’Intérieur en ces termes : « Vous avez dit qu’aucun mauritanien n’a été expulsé vers le Mali alors qu’ils sont 10.000 qui ont été obligés de quitter leurs maisons à Sélibaby et à Ould Yengé à cause de la pression qui a été mise sur eux par l’armée et par certaines milices ».
La députée UFP a conclu son intervention en disant que, jusqu’à présent, quelque 24.000 anciens réfugiés sont rentrés au pays, grâce à une collaboration entre le gouvernement mauritanien, le CICR et des organisations non gouvernementales mais que 5000 demandes de retour provenant du Sénégal « sont restées sans réponse de la part du pouvoir », selon Kadiata Malick Diallo qui se demande « pourquoi ? »
Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ould Boillil, a, dans sa réponse aux questions soulevées par la députée Kadiata Malick Diallo, indiqué que le retour des réfugiés « est une décision prise par le gouvernement mauritanien qui a tout fait dans le sens de sa mise en œuvre et du respect des engagements pris ». Il a aussi souligné que les citoyens rentrés au pays ont été « réinstallés dans des sites choisis par le gouvernement mauritanien en accord avec eux » ajoutant qu’ils « jouissent de tous les droits dont bénéficient les autres mauritaniens ».
Ould Boillil a confirmé que 4000 familles ont pu opérer le « retour au pays natal » et que l’enrôlement en cours les concerne au même titre que les autres citoyens « dont 100.000 ont pu être recensés à ce jour dans des conditions satisfaisantes », selon le ministre de l’Intérieur.
Concernant les demandes formulées par des refugiés encore présents sur le sol sénégalais, le ministre de l’Intérieur indiquera qu’elles font l’objet d’une étude et que la décision les concernant sera annoncée incessamment. Il a cependant réitéré sa déclaration concernant l’absence d’information sur des mauritaniens qui auraient été expulsés vers le Mali au cours des exactions de 89-90.
Enfin, concernant les fonctionnaires et agents qui ont perdu leur travail au cours des évènements d’il y a vingt ans, Ould Boillil a indiqué que leurs dossiers sont traités actuellement par le ministère de la Fonction publique pour permettre à chacun d’entrer dans ses droits de manière légale ».
Source: Sahara médias
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