C’est Kaédi qui vous parle : réaction au texte d’Abbass Braham

droit_de_rponseSuite à la publication de la traduction du texte d’Abbass Braham ohé !ohé C’est Kaédi qui vous parle ! Kassataya a reçu une réaction point par point d’un lecteur.

Ne pouvant la mettre en commentaire (vu sa longueur) et compte tenu de sa pertinence, nous avons choisi de le publier comme un Droit de réponse. Le voici :

On y trouve beaucoup d’évidences, des conclusions hâtives, des vérités accompagnées de… d’imprécisions si j’évite de dire autre chose.
J’ai lu ce texte j’ai des remarques, vous m’excuserez si je ne comprends pas bien français.
D’abord je n’ai rien à dire sur les premiers points c’est peut être l’histoire et il a ses sources. Dans tous les cas je suis d’accord avec lui que les populations ont vécu dans le passé ensemble, et s’il y a quelques fois des conflits (par exemple entre Soninké et Tekrour pendant toute une « semaine » en 1929, ensuite un autre conflit deux ans plus tard entre maures et négro-africains, c’est tout à fait normal, car même au sein de la même famille de temps en temps il y en à).
Je ne savais pas que la droite nationaliste arabe disait que nous sommes (noirs de la Mauritanie) « les restes de l’armée française ».
Concernant la leçon N° 4, où il affirme que « la droite négro-africaine raciste » prétend que les Bidhane de Kaédi ont été importés et imposés par « l’Etat Beydane », c’est la première fois que j’entends parler des choses pareilles. La présence des maures à Kaédi n’a jamais été un sujet de discussion, car, c’est trop bas. Je me demande où il a trouvé ces choses là. Je ne suis pas de Kaédi, mais je connais Kaédi, et le seul Quartier ou les Bidhane sont installé, c’est le quartier « Diadida » au Nord Ouest de Kaédi (au temps ou je vivais à Kaédi, dans les années 60-70) mais maintenant on est ensemble dans beaucoup de quartiers et c’est bien.. Je n’ai jamais entendu parler d’un quartier appelé « Nazaha », mais on ne fini jamais d’apprendre.
La leçon N° 5 sur le désir de cohabiter entre habitant de Kaédi est une évidence, car à part la grande semaine des affrontements entre communautés il y a des années, on en n’entend pas parler. Mais ce n’est pas Kaédi seulement, toutes les autres villes aussi: il n’y a pas une ville en Mauritanie où on s’égorge tous les jours.

La leçon N°6 qui affirme que le Bleu de Kaédi est devenue une couleur nationale (en fait ce Bleu dont il parle, ce sont les teinturières Soninké de Kaédi qui le font admirablement), je ne vois pas tellement, sont importance dans le texte pour qu’on en fasse une leçon. Si au moins le drapeau national était de couleur Bleu…

La leçon N° 7, on parle de falsifications des résultats. Là aussi je ne vois pas quelle leçon on en tire et qu’est ce qu’il veut dire par là. J’espère qu’il ne veut pas dire que depuis lors on falsifie des papiers d’état civil (lol)

Leçon N°7. Ça commence à devenir très intéressant: « il dit qu’il y a eu « la coalescence des forces d’oppositions autour d’un mouvement séparatiste dénommé en ce moment FLAM, qui reprendra en son compte les revendications de Kaédi ».

1) pourquoi on continue à accuser les FLAM  de mouvement séparatiste, alors que dans tous ces document  nulle part ils ne prônent une quelconque séparation entre communautés, par contre ils ont toujours lutté pour l’égalité dans UNE Mauritanie. Ou alors comme je le disais au début, je ne comprends pas tellement français. Malheureusement on continue à traiter ce mouvement patriotique qui n’a jamais tué, qui jamais déporté qui que ce soit de séparatiste. Heureusement pour eux, au temps de leur création, la notion d’AQMI et de terroriste n’existait pas. Je ne suis pas des FLAM pour dire cette réalité.

2) En employant l’expression « dénommé EN CE MOMENT », FLAM », je comprends qu’il ne sait rien de ce mouvement.

3) Les forces FLAM mettront en déroute « la gauche nationale qui prônait et fait vivre un projet de cohabitation qui durait depuis 1966 ». Cette cohabitation ne durait pas depuis 1966, mais depuis des siècles. Quand il prend la date 1966, il fait allusion aux évènements de cette année là. C’est justement ceux qui étaient à l’origine de ces évènement qu’on devraient traité de séparatistes et ils ont voulu mettre en œuvre cette séparation 23 ans plus tard, en 1989 en déportant et en tuant. Heureusement, grâce au peuple mauritanien, noirs et blancs réunis, leur projet n’a pas abouti.

Leçon N°  8. Entièrement d’accord: « A tout extrémisme d’état, répondra un autre extrémisme…’ Il n’y a rien à dire. Entièrement d’accord.

Le point N° 9. L’accueille chaleureux de Moawiya dans la vallée après les évènements, c’est une chaleur de façade, dont la température est voisine des icebergs de Sibérie! Il y a eu évidement opportunistes qui applaudissaient même si le couscous qu’on les servait était remplis de sable.

Leçon N° 9, découle du point 9, et je suis entièrement d’accord.

Leçon N° 10 D’accord également.

Du point 12 il conclut par la leçon N°12. C’est une conclusion trop hâtive et pas du tout vrai à mon avis. Les évènements de Kaédi, Vassala, Guerou, Aioun etc; ne sont as d’origine économique. Mais ben politique.

Quand il parle de la droite représenté par  Mourtodo Diop (et qu’une autre droite est allée en pêche aux avantage politiques, allusion peut être à Ibrahima Sarr(?), « une droite qui est opposé au putsch d’AZIZ pour conserver les acquis du temps de SIDIOCA », je crois aussi qu’il se trompe. Quelle est alors la gauche qui soutiendrait le putsch parmi les négro-africains? Je crois que parler de gauche droite n’est pas tellement approprié. Ils n’ont pas soutenu le putsch c’est par principe. La fin de ce paragraphe confirme d’ailleurs pourquoi les négro-mauritaniens (comme Mourtoudo) étaient contre le putsch (putsch contre le seul président démocratiquement élu de notre histoire).

Leçon 13. Est vraie, si les autorités ne se ressaisissent pas

En conclusion, je pense en gros que Braham Abass a dit des vérités mas certaines conclusions à mon avis sont trop hâtives

Oumar A. Wélé

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