Journée de réflexion sur la problématique de l’esclavage :

Vers propositions novatrices et utiles devant contribuer à une meilleure connaissance du phénomène.

Sous l’appui du Haut Commissariat aux Droits DE l’Homme, l’Ong SOS/Esclaves a organisé le jeudi 29 septembre à l’hôtel Atlantic Ezza, une journée de réflexion sur la problématique de l’esclavage. Un atelier qui vise selon le président de SOS/Esclaves à placer et à maintenir la problématique de l’esclavage et de ses survivances dans le débat public afin d’en saisir toutes les dimenssions, d’en éclairer tous les aspects et continuer à réfléchir ensemble aux solutions devant permettre son éradication totale.

En présence du représentant du bureau du Haut Commissariat des Nations Unis pour les droits humains, l’atelier a réuni des leaders politiques, des responsables de la société civile, des universitaires, des chercheurs, des personnes ressources et des experts qualifiés. Selon Boubacar Messaoud, l’atelier intervient à un moment particulier de la lutte contre ce phénomène inhumain et dégradant, marqué à la fois par des avancées significatives sur le terrain de la dénonciation des cas d’esclavage, sous une pression populaire de plus en plus massive. Dans son discours, le président de SOS/Esclaves a rappelé que cette pression populaire se traduit par les velléités trompeuses de certains magistrats qui selon lui, font semblant de vouloir appliquer la loi incriminant l’esclavage, mais également le durcissement du discours négationniste au plus haut sommet de l’Etat. Selon le président de SOS/Esclaves, ce contexte illustre la complexité et la sensibilité de la problématique de l’esclavage en Mauritanie et les difficultés tant politiques que culturelles, pour aborder ce problème sans passion, avec le recul et l’objectivité qui s’imposent dans le cadre d’un débat d’idées dépolitisé. Convaincu de l’importance du débat, Boubacar Messaoud a rappelé que l’atelier sera l’occasion de faire une meilleure définition du concept des séquelles de l’esclavage ou l’opportunité de créer une structure autonome de haut rang chargée du dossier et de la prise en charge et de l’insertion des esclaves.
Un document de synthèse pour les propositions
Parlant des travaux de l’atelier, il dira qu’ils déboucheront sur des propositions novatrices et utiles devant contribuer à une meilleure connaissance du phénomène de l’esclavage et à une clarification du concept des séquelles et de son contenu. Mais aussi vers une application plus concrètes dira-t-il, des dispositions légales en vigueur et au besoin à un renforcement du cadre légal de protection des esclaves, à une meilleure conception des programmes économiques et sociaux, au profit des victimes et à une mise en œuvre mieux concertée. Selon lui ces propositions seront consignées dans un document de synthèse qui sera soumis au Gouvernement mauritanien, au Haut Commissariat aux Droits de l’Homme et à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux du pays.
Le président de SOS/Esclaves a déploré néanmoins l’absence des responsables du Gouvernement dans ce débat. Selon lui, ca signifie que leur combat est sur la bonne voie.
Les débats tournaient autour de quatre panels (l’Esclavage en Mauritanie : entre existence et déni ; Le programme d’éradication des séquelles de l’esclavage comme réponse à l’asservissement économique ; Pèse limites et faiblesses et Pour une agence autonome pour l’émancipation et l’insertion des victimes d’esclavage.
Les panels étaient présentés par des professeurs que (Bilal ould Hamzata, Amadou Sall) par des avocats (Me Brahim Ould Ebetty, Maitre Fatimata Mbaye) et par d’autres participants (Zakaria ould Denna, Said Hamody, Birane Wane)

Compte rendu Dialtabé

Source :  Le Quotidien de Nouakchott le 03/10/2011

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page