Abdoul Birane Wane, coordinateur du mouvement Touche pas à ma nationalité et Deddah Mohamed Lemine Ould Saleck, chercheur en sciences politiques ont été les invités ce soir de l’émission: « Ma Waral khabar (au-delà de l’info) » sur la chaîne qatarie, Aljazeera.
Les deux débattaient de la question de l’enrôlement de la population en cours.
Selon Abdoul Birane Wane, les autorités refusent de reconnaître que l’enrôlement exclu une frange de la population. La preuve pourtant est la série de manifestations contre l’opération à Nouakchott, Kaédi, Maghama et bientôt à M’Bout. Même parmi les arabo-berbers, il y a ceux qui dénoncent l’opération.
Celle-ci est discriminatoire dès le début: un seul noir figure dans les 12 membres de la commission nationale et seulement quatre noirs dans plus d’une quarantaine de commissions départementales. Et plus, les mêmes questions ne sont pas posées à tous les citoyens. Nous demandons donc la révision des ces commissions pour qu’elles soient représentatives et qu’il ait une bonne sensibilisation des populations, ajoute le coordinateur.
Quant aux étrangers qui auraient frauduleusement accès à des papiers mauritaniens, c’est plutôt de la responsabilité des autorités qui les leur auraient délivrés, précise le coordinateur.
Mais pour Deddah Mohamed Lemine Ould Saleck, l’enrôlement ne vise pas à exclure les noirs et pas question de l’arrêter parce qu’il va dans l’intérêt de tous les mauritaniens. La Mauritanie a besoin de mettre en place un état civil fiable. Les failles dans l’état civil actuel ont encouragé la propagation, dans notre pays, de scènes de crimes organisés, de la prostitution et de l’obtention illégale par des étrangers, de papiers mauritaniens.
Beaucoup de clandestins de passage en Mauritanie qui ne pouvaient plus continuer en Europe sont restés dans le pays et ont obtenu frauduleusement des papiers mauritaniens, regrette le chercheur.
Source: Alakhbar
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