Urgent : Vive tension à Kaédi : Face à face tendu entre des femmes et les force de l’ordre

La tension reste toujours vive, ce lundi 26 septembre, à Kaédi après trois journées d’escarmouches, de course poursuite et de chasse à l’homme. A l’heure où nous mettons ces écrits en ligne 12 h 35 mn), des femmes qui ont décidé de rejoindre le mouvement citoyen de protestation et de soutenir à juste raison les jeunes tiennent un sit in au grand marché de Kaédi.

Un impressionnant déploiement de forces de l’ordre constitués de policiers et de garde a été érigé autour d’un périmètre de sécurité allant jusqu’à la wilaya. Les protestataires réclament toujours la libération de la vingtaine de jeunes détenus, depuis le samedi.Ils ont dénoncé la férocité des forces de police à l’encontre de jeunes désarmés. Le nouveau directeur régional de la sureté Mohamed Ould El Houssein,est indexé par plusieurs témoins. D’ailleurs c’est lui qui a interpellé manu militari le jeune à la mairie alors qu’il était en pourparlers avec le sénateur de Kaédi Sanghott Ousmane et le maire Sow Moussa Tschombé. En dépit de la forte opposition de l’assistance, le directeur régional de la sureté Mohamed Ould El Houssein, à la tête d’un peloton embarque le jeune. Un constat accablant est dressé à l’encontre des forces de police qui sont à l’origine de bien de « désordre » à Kaédi. Les jeunes surexcités veulent en découdre avec ce qu’ils qualifient de forces d’occupation faisant usage de méthodes barbares pour casser du négre.Les leaders politiques de la ville qualifient le geste du directeur régional de la sureté « d’inacceptable » et de « sordide ».pourtant le gouverneur s’était porté garant de la protection des jeunes négociateurs et avait donné à ses collaborateurs un mandat de négocier avec le collectif, pour apaiser la situation. Bakary Bathily a été passé à tabac.Il souffre de multiples contusions, des blessures à la tête, sa dentition d’en bas est complètement « défoncée ». La situation reste indécise et même explosive. Les jeunes du collectif Touche pas à ma Nationalité conditionnent l’arrêt du mouvement de protestation à la libération de tous leurs camarades. Soulignant les arrestations et les détenus, « TOUCHE PAS A MA NATIONALITE » a exprimé son inquiétude par rapport aux « méthodes de terreur utilisées par la police », qui garde jusqu’à nos jours certains de leurs militants dans des lieux inconnus, où même leur familles n’ont aucune nouvelles d’eux. Par ailleurs, le mouvement « TOUCHE PAS A MA NATIONALITE » a dans une déclaration distribuée à la presse dénoncé « les méthodes barbares de la police mauritanienne et exige la libération immédiate de ses militants et appelle à une grande mobilisation pour protester contre ces arrestations ».

Thiam

Source  :  lecalame.info le 26/09/2011

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