Chirac et Villepin accusés d’avoir reçu des fonds occultes

 

chirac-villepinL’avocat Robert Bourgi, désormais conseiller officieux pour l’Afrique de Nicolas Sarkozy, affirme dans Le Journal Du Dimanche avoir « participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac », et avoir également remis des fonds occultes à Dominique de Villepin.

« Tout cela n’est que fariboles et écrans de fumée », a réagi M. de Villepin auprès du Journal Du Dimanche.

Dans l’interview au JDD, Robert Bourgi dit avoir « participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac, en personne, à la mairie de Paris », dit-il. « Il n’y avait jamais moins de 5 millions de francs. Cela pouvait aller jusqu’à 15 millions ».

« Je me souviens de la première remise de fonds en présence de Villepin. L’argent venait du maréchal Mobutu, président du Zaïre. C’était en 1995. Il m’avait confié 10 millions de francs que Jacques Foccart est allé remettre à Chirac », poursuit-il.

Bourgi se présente volontiers comme le successeur de Jacques Foccart, le Monsieur Afrique de l’Elysée des gaullistes. Cela s’élevait selon Bourgi à « plusieurs dizaines de millions de francs par an. Davantage pendant les périodes électorales ».

Il raconte également qu‘ »à l’approche de la campagne présidentielle de 2002, Villepin m’a carrément demandé +la marche à suivre+ ».

« Par mon intermédiaire, et dans son bureau, cinq chefs d’état africains -Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et, bien sûr, Omar Bongo (Gabon) ont versé environ 10 millions de dollars pour cette campagne de 2002 », prétend l’avocat.

L’avocat, qui prend soin de préciser qu’il s’exprime en son « nom personnel », a accordé cet entretien au JDD peu avant la parution d’un livre de Pierre Péan, La République des mallettes, qui évoque également ses accusations.

Dans cet ouvrage, l’auteur rapporte la manière dont Robert Bourgi dit avoir été éconduit sans ménagement par Dominique de Villepin en 2005, ce qui l’aurait conduit à se rapprocher de Nicolas Sarkozy. Dans ce livre, Pierre Péan ajoute qu’il convient de prendre le témoignage de Bourgi « avec la plus grande prudence », notamment « parce que personne ne viendra le corroborer ».

Selon Raymond Bourgi, ces pratiques ont cessé en 2007: « Ni Omar Bongo, ni aucun autre chef d’Etat africain, par mon intermédiaire, n’a remis d’argent ni à Nicolas Sarkozy, ni à Claude Guéant », ex-secrétaire général de l’Elysée, aujourd’hui ministre de l’Intérieur, déclare encore l’avocat.

Source : AFP via Libération

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