Wikileaks: Du PRDS dans l’UPR

Aux sénatoriales du 8 novembre, l’UPR, le parti au pouvoir, appuyé par la majorité des sénateurs indépendants (45 sur 56) a récolté 13 sur 17 sièges, avec « une probabilité de gagner un 14ème » siège au second tour.

Ces résultats n’étaient « pas surprenants », selon un câble diplomatique américain publié par Wikileaks, daté le 19 septembre 2009, et signé par  Mark Boulware, ambassadeur des USA à Nouakchott à l’époque.

Selon le document, ces résultats ont reflété plutôt « des réalités mauritaniennes ». Ils ont réaffirmés que les mauritaniens sont « du côté du pouvoir et votent en sa faveur ». Ils ont confirmé également le fait que « les sénatoriales sont réputées corrompues » et que le parti au pouvoir a « plus d’accès aux sources financières ».(Texte intégral du document…)

Les résultats montrent cependant que L’UPR tend à devenir un parti « monolithique », comme était « la tradition du PRDS aux temps de Ould Taya ». Et ce, pour diverses raisons.
Parmi les raisons, « la continuité de la fraude électorale ». Un phénomène dénoncé selon le document par Mohamed Ould Maouloud, président de l’UFP, lors d’une interview le 4 octobre. Ce dernier disait que le système électoral est « entaché de manquements marqués par des intimidations et de corruption et l’achat des voix », selon le document.
Cette fraude serait confirmée par le fait que l’opposition, représentée par le FNDD et RFD, n’a acquis « aucun siège lors desdites sénatoriales ». En plus, Ahmed Ould Daddah, leader de l’opposition, a été « battu dans sa ville natale, Boutilimit », malgré « l’apport tribal ».
Le document a ajouté que beaucoup d’articles de presse ont, d’ailleurs, fait état de « pratiques antidémocratiques » notamment « le transfère de votants et les pressions éthiques et tribales » menées sur ceux-ci.
Des candidats issus de l’opposition ou indépendants parlent de « pressions perpétrées par les autorités pour persuader les conseillers municipaux à voter en faveur de la majorité et pousser des candidats indépendants à céder », a révélé le document.

Elkory Ould Addad, candidat du PRDR à Akjoujt en est un exemple. Il a affirmé être « menacé de perdre son poste par un proche du colonel Mohamed Ould Mohamed Znagui, s’il ne cédait pas sa place à un candidat de l’UPR ». D’autre part, la majorité autour de l’UPR vise à « marginaliser » puis « imploser » l’opposition. Elle a cherché la possibilité de « remplacer Ould Boulkheir à la présidence de l’Assemblée nationale » pour « réussir » cette dite marginalisation. Des rumeurs avancent, que Aziz négocierait avec Ould Waghef, l’ex-premier ministre pour « contrecarrer des membres de l’opposition afin de parachever l’implosion de celle-ci.

 

Source  :  Al Akhbar le 31/08/2011

 

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