Côte d’Ivoire : Ouattara promeut officiellement d’ex-comzones dans la nouvelle armée

Chérif Ousmane devient commandant en second de la sécurité présidentielle (GSPR). © SipaC’est une étape dans la réunification des anciennes forces belligérantes de Côte d’Ivoire qui restera amère pour les défenseurs des droits de l’homme. Les anciens « comzones » Wattao, Chérif Ousmane ou Martin Fofié Kouakou ont été officiellement nommés à des postes militaires importants par Ouattara.

Alassane Ouattara leur doit sa victoire militaire sur les forces de Laurent Gbagbo au moins autant qu’à la France et à l’ONU. Et le fait qu’ils aient été régulièrement accusés d’exactions par les Nations unies ou des ONG n’y aura rien changé. D’importants « comzones » (commandants de zones) ont ainsi été remerciés de leur soutien par Alassane Ouattara mercredi, qui a signé une grande vague de promotions et de nominations au sein de la nouvelle armée de Côte d’Ivoire.

L’un des plus connus – et des plus controversés – Issiaka Ouattara, dit « Wattao » devient commandant en second de la Garde républicaine alors qu’il dirigeait jusqu’à présent la zone de Séguéla (centre-ouest). L’ex-chef de la zone de Bouaké (centre, fief des FN), Chérif  Ousmane, alias « Papa Guépard » est quant à lui promu commandant en second du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR). Considéré comme le « com-zone » le plus proche d’Alassane Ouattara, il occupe ainsi un poste-clé dans le dispositif sécuritaire du chef de l’État, dont l’entourage redoute toujours qu’il soit victime d’attentat.

Le « geôlier » de Gbagbo reste à Korhogo

Martin Fofié Kouakou qui avait en charge la direction de la zone de Korhogo (nord) et veillait à ce titre sur la sécurité de Laurent Gbagbo qui y est maintenu en résidence surveillée, reste dans cette ville. Depuis 2006 sous sanctions de l’ONU, qui a notamment accusé ses forces d’« exécutions extrajudiciaires », il ne bénéficie cependant pas d’une grande promotion en devenant le commandant de la Compagnie territoriale de la ville. (Avec AFP)

Source : Jeuneafrique.com

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page