Riz : l’UA veut s’impliquer dans la promotion du riz

riz_1Ouestafnews – l’Union Africaine (U.A) et le Centre africain du riz (Africarice) ont signé un protocole d’accord pour faire ensemble la promotion de la culture du riz sur le continent africain, à un moment crucial pour le continent africain frappé de plein fouet par une nouvelle crise alimentaire et une sérieuse famine dans sa partie orientale, en Somalie, en Ethiopie et Kenya notamment où des millions de personnes sont menacées.

Le riz, denrée de base dans l’alimentation de nombre de foyers africains est considéré comme un produit « stratégique ». C’est un aliment très prisé en Afrique de l’Ouest, mais surtout produit à l’extérieur (Asie, notamment) avant d’être importé vers le continent africain.

L’accord signé entre l’UA et Africarice « porte essentiellement sur trois domaines : la recherche et l’analyse, la promotion des technologies de production et système d’innovations agricoles et enfin la conduite de stratégies de communication au sein des pays membres de l’Union afin de faciliter le dialogue sur l’exécution des politiques alimentaires et agricoles », souligne un communiqué parvenu à Ouestafnews.

Selon les deux parties, malgré d’importantes hausses de la production locale de riz notées en 2008 et 2009, le continent continue d’importer presque 40 % de sa consommation, ce qui l’expose toujours aux fluctuations du marché international.

Toutefois, l’Union africaine comme plusieurs organisations régionales et sous régionales du continent, est souvent critiquée pour prendre des engagements qui restent en fin de compte lettre morte. Cette incapacité à agir et à concrétiser ses engagements et résolutions avait forcé le président Alpha Omar Konaré (par ailleurs ancien président du Mali) à quitter la tête de l’UA, après avoir ouvertement exprimé son dépit et sa déception.

« Le riz est la source alimentaire qui a la croissance la plus rapide en Afrique, le continent représente un tiers des importations mondiales de riz puisque la production locale n’a pas pu maintenir le rythme des augmentations de la demande causées par l’explosion démographique et l’urbanisation rapide », peut-on lire dans un document produit par ’Africarice.

Les pays d’Afrique de l’ouest notamment la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Sénégal constituent les principaux importateurs du continent, avec plus de 50 % des importations, selon un rapport du ministère américain de l’agriculture publiée en mai 2011.

« Cependant l’Afrique peut retourner la situation, vu les larges réserves de terres arables et les ressources en eau qu’elle possède », a soutenu le Directeur général d’Africarice, Papa Abdoulaye Seck qui a signé cet accord avec le commissaire de l’Union africaine pour l’économie rurale et l’agriculture, Mme Rhoda Peace Tumusiime.

Ayant son siège à Cotonou (Bénin) et regroupant 24 pays membres, Africarice d’après son site internet se définit comme « une organisation de recherche panafricaine » visant à atteindre « la sécurité alimentaire en Afrique ».

Toujours dans la promotion du riz local cette organisation avait lancé au mois de juin 2011, un projet pilote pour lutter contre les pertes post-récoltes. D’une durée de cinq ans, ce projet basé sur la technologie regroupe en dehors du Cameroun et de l’Ouganda, majoritairement des pays ouest africains dont le Mali, le Nigeria, la Gambie, le Ghana, le Sénégal et la Sierra-Leone.

« La réduction de 10% des pertes post-récoltes aidera à accroître le revenu nominal annuel des paysans d’environ 32 millions de dollars dans les huit pays pilotes d’ici 2020 » soulignait un expert d’Africarice.


Mercredi 20 Juillet 2011

Source: Ouestaf News

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