Les Echos de la Tribune : l’ex directeur de l’ISET ! Pourquoi est-il limogé ?

Le  7juillet 2011, la nouvelle  est ‘tombée’. Ahmeda  Ould  Elghouth  est ‘dégommé’ par le puissant ministre d’Etat à  l’éducation après un bras de fer qui a duré plus de 2 ans.  

 

 

 

  C’est une catastrophe expliquent des chercheurs de l’Institut Supérieur  de l’Enseignement Technologique (ISET).  Ce revirement de situation nous oblige à nous poser des questions. 

Pourquoi le Président de la République  a-t-il  sur  proposition, bien sûr,  de son ministère de l’éducation voulu se séparer de Ahmeda  ? En quoi le professeur est-il encombrant pour les partisans de ould Bahia ? Pourquoi a-t-on peur de lui ? 

Pour mieux comprendre le problème nous allons essayer d’apporter des réponses à ces questions. 

 Le professeur Ould Elghouth , malgré sa compétence, le   charisme dont il a fait montre, les résultats qu’il a enregistrés tant au niveau du montage du projet  de l’ISET  que de sa  gestion , est victime de son franc parler, de ses convictions . 

Ould Elghouth , n’est pas, semble-t-il, un ‘politique’. Pour preuve, il préfère ne pas être complaisant  vis-à-vis du besoin professionnel de l’ISET et cela  au détriment de la chose politique. Position qui lui a valu de vives attaques de la part de nombreux    proches de l’actuel ministre  de l’Etat, chargé de la question éducative. 

En effet, suite à l’annonce  du récent recrutement de l’université, de l’ISCAE, de l’ISET, 12 postes ont été  attribués par arrêté ministériel à l’ISET alors qu’un décret  avait  déjà  annoncé  le recrutement de 24  employés en sa  faveur. C’est le besoin exprimé, en tout cas,  par son ex directeur  pour faire fonctionner  l’institut en question. 

La semaine passée,  j’ai eu l’occasion de  m’entretenir informellement  pour la première fois  avec  ce dernier. Il était catégorique, je ne cède point, j’ai une demande légitime, le poste ne m’intéresse guère, j’ai la foi.  C’est-à-dire, il faut aimer à soi même ce que nous aimons pour les autres, en bref il faut aimer l’intérêt général, m’explique-t-il. 

Citons, ainsi, des revendications  du corps enseignant et personnel d’appui de l’ISET de Rosso :  
« * Un recrutement immédiat d’un corps enseignant couvrant les 24 postes accordés à l’Institut dans le décret de sa création. Nous ne pouvons pas oublier de rappeler au ministère de tutelle notre frustration et notre  grande déception de la visite du directeur de l’enseignement supérieur à notre institution qui n’a fait qu’aggraver la situation de marginalisation dans laquelle se trouve cette institution. Nous signalons notre refus du  quota de 12 postes imposés par le ministère à l’ISET au mépris de ses besoins effectifs.
*. Nous exigeons la désignation et la mise en place immédiate des structures administratives permettant à l’Institut de fonctionner correctement ». 

 

De fait, j’aimerais dire  que  l’ISET est performant  grâce à l’effort conjugué de son ancien directeur, de ses  enseignants chercheurs vacataires, de son  personnel. C’est un bijou qui  a coûté   5 milliards d’ouguiyas.   

Ceci étant, un nouveau professeur universitaire  est nommé à la tête de cette structure. Il doit faire   ses preuves tant au niveau du choix professionnel  des enseignants, du personnel   qu’au niveau du fonctionnement institutionnel et de la gestion  de l’ISET.

Mohamed Fouad Barrada

Source  :  La Tribune via barrada.unblog le 09/07/2011

Quitter la version mobile