ANI publie des informations inédites sur l’affrontement de Bassiknou

Selon une source informée, les forces mauritaniennes ont pu s’assurer de la présence, d’au moins, un collaborateur d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique, au moment du déclenchement de l’attaque de Bassiknou, mardi 5 juillet dernier.

 

 

De même source, on précise que le déplacement de la colonne d’AQMI avait été observé par l’armée quelques heures avant l’attaque. Une opération était alors programmée en vue de prendre en tenailles les terroristes, avant qu’ils n’atteignent la lisière de Bassiknou. Cette opération prévoyait la simulation, par le bataillon de Basiknou, de l’évacuation de sa caserne, alors que les troupes de retour de Wagadou avaient reçu les instructions de changer d’itinéraire. Ce qui a motivé l’empressement des terroristes pour aller assaillir, en plein jour, la caserne.
Cinq véhicules d’éclairage expédiés par AQMI ont réussi à se porter non loin de la ville, avant de s’affronter à l’unité de l’armée en provenance de Wagadou, au moment où le bataillon en retrait a pu effectuer un contournement pour prendre de flanc les assaillants créant l’effet de surprise ayant mis en déroute les terroriste pris entre deux feux et semant la panique au sein de leurs rangs. Ce fut alors au tour de l’avion militaire d’intervenir.
L’intervention de l’aviation
Après avoir décollé de sa base située à Néma en direction d’Atar, où il devait participer à des démonstrations à l’occasion de la visite du chef de l’Etat, l’avion a changé de cap pour se porter sur la zone des combats, après 45 minutes.
Au cours de son intervention l’avion a réussi à détruire 4 véhicules parmi l’élément de reconnaissances ennemi, précise-t-on.
Une autre source a révélé que l’avion a perdu toute liaison avec les troupes au sol, ce qui l’a empêche de pouvoir traiter la colonne terroriste au cours de son retrait en désordre. Il fallait assurer la liaison radio pour pouvoir identifier les amis. Et cette source de préciser que les terroristes avaient senti de l’incertitude dans l’action du pilote, pour se comporter comme les troupes mauritaniennes, évitant de tirer en sa direction, et semer le doute dans son esprit. Ce qui l’a conduit à s’abstenir de tirer, de crainte d’atteindre les amis.
Dans ce même contexte, une autre source a rapporté des précisions sur l’algérien Anass Abou Fatima tué au cours de l’assaut de Bassiknou. Après l’assaut les militaires mauritaniens ont pu récupérer le corps du terroriste algérien, lequel avait sur lui des sommes importantes de devises, en plus de listes portant les noms de personnes et des états d’approvisionnements des éléments d’AQMI en nourriture et en médicaments. Ce qui dénote du rôle de dirigeant joué par cet homme dans les rangs de l’organisation terroriste, notamment au cours de l’attaque de Bassiknou. « Tout concourt à dire qu’il s’agit de celui qui dirigeait l’opération », souligne cette source
Cette source a ajouté que la dépouille de l’algérien portait une blessure qu’il avait probablement soignée pour revenir au combat où il a été atteint par un coup mortel. Des traces de compresses et des pansements ont été découvertes sur son corps en même temps que des désinfectants.
Toujours, selon la même source, quatre militaires ont été blessés au cours de ces combats où les troupes mauritaniennes n’ont pas eu à déplorer de morts.
Il faut noter qu’un sous-lieutenant de l’unité ayant exécuté l’assaut de Wagadou ayant été victime d’un choc psychologique, a vu son cas s’aggraver au cours des affrontements de Bassiknou.

Source  :  ANI le 09/07/2011

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