L’Authentique : Carnet du 05 juillet 2011

Soutien.

Dans la crise qui secoue la Syrie, la Mauritanie a pris position : le président de la République s’est prononcé en faveur du gouvernement de Bechir Al- Assad.

 

 

Ceci au moment où l’homme fort de Damas est particulièrement critiqué par la communauté internationale pour le traitement que son régime réserve aux manifestants civils.

Sanction.

En réponse à une demande d’audience qu’il a formulée dimanche au Roi d’Arabie Saoudite, Me Wade, président du Sénégal, serait tombé des nus lorsqu’il apprit qu’il devait s’adresser aux services du protocole de sa majesté pour fixer cette rencontre.

Le  » vieux « , en fin politicien, ne tarda pas à savoir qu’il était tout simplement devenu indésirable aux lieux saints ; du moins sur le parvis de son Altesse. Pour cause, les relations particulières qu’il entretient avec le régime de Téhéran, ennemi juré du Roi.

Le président Aziz, risque-t-il de connaître le même traitement ? Rien n’est moins sûr quand on sait la chaleur des relations qui lient actuellement Nouakchott et Téhéran.

Sanction (Bis).

Econduit par sa majesté le Roi d’Arabie Saoudite, Me Wade pourrait bien ne pas accomplir sa traditionnelle Oumra annuelle. Une déconvenue qui tombe au mauvais moment d’autant plus que l’homme traverse une mauvaise passe face aux soulèvements de ses populations révoltées par sa tentative de briguer un troisième mandat, malgré tout.

Le président Ould Abdel Aziz qui semble lui aussi s’inscrire à la liste des abonnés pour la Oumra à la Mecque, compte-t-il accomplir le rituel quand on que les mêmes effets qui se sont produits ailleurs pourraient causer les conséquences ici ?

Départ.

La circulation de la principale voie routière allant du camp des forces du Basep vers le Carrefour Madrid a été bloquée lundi matin pendant près d’un quart d’heure. Les Automobilistes devaient laisser passer – et assister les yeux médusés- au passage d’un convoi de nos forces armées : le spectacle était magnifique avec des voitures haut de gamme transportant des jeunes bien armés et manifestement engagés pour la cause nationale. Le convoi se dirigeait vers le front. Seul hic : le déplacement s’effectuait en plein jour.

Jugement.

La cour d’appel à Nouakchott a entamé hier lundi le procès des personnes impliquées dans le dossier n°769-07 lié à une rocambolesque affaire de trafic de drogue survenue en Mauritanie en 2007.

Toutes les personnes concernées par ce dossier, qu’elles soient en prison ou libres de leurs mouvements, ont été convoquées par le tribunal dans des conditions de sécurité renforcées.

Cette affaire concerne 20 personnes selon les procès-verbaux de la police judiciaire dont certains ont été déjà acquittées. Cependant, ce dossier soulève un tas de questions, notamment la grâce présidentielle accordée à des personnes impliquées dans cette affaire, tel l’officier de police Sid’Ahmed Ould Taya rappelé à la barre.

Parole.

Des dizaines d’anciens économes et surveillants généraux ont organisé, lundi matin, un sit-in devant l’Immeuble du Gouvernement, demandant la mise en œuvre de l’accord convenu entre leurs délégués et le ministre d’Etat chargé de l’Education. Selon les organisateurs de cette manifestation, l’actuel ministre d’Etat dudit département, alors ministre de l’Enseignement secondaire, avait rendu au ministère de l’Enseignement fondamental quelque 459 économes et surveillants généraux, qui avaient reçu de nouvelles propositions (conseillers pédagogiques, administration centrale, directions régionales, inspections, transfert à Nouakchott) à la place de celles qu’ils occupaient jusqu’alors. Quatre mois après la signature de cet accord, le ministère fait savoir à ces économes et surveillants généraux qu’il est impossible de mettre en œuvre une telle mesure, à cause de l’ancienneté de certains, et de l’absence de la demande au niveau des conseillers pédagogiques. On se rappelle qu’après la nomination de Ould Bahiya au poste de ministre d’Etat, il a promis la création d’attaché d’administratif au niveau des DREN, sur instruction émanant du Premier ministre, le 25 février 2011 et, depuis, les économes et les surveillants généraux attendent toujours.

Rassemblé Par Oumar El Moctar

Source  :  L’Authentique le 06/07/2011

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