Des partis d’opposition mauritaniens et maliens critiquent l’intervention mauritanienne au Mali

Des partis politiques du Mali ont réclamé le 29 juin des comptes à l’Etat sur sa gestion de la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en particulier sur l’intervention de l’armée mauritanienne en territoire malien. « Sommes-nous en train de perdre notre intégrité territoriale et notre souveraineté?

 

 

Pourquoi notre armée ne combat-elle pas? Pourquoi ce sont les autres qui le font sur notre territoire? », s’est interrogé dans un communiqué le Parti de la renaissance nationale (Parena), associé au gouvernement.

« Pourquoi les Mauritaniens entrent et sortent de chez nous comme ils le veulent? », ajoute le texte. Oumar Mariko, candidat du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi, opposition) à la présidentielle de 2012, a pour sa part estimé qu’il « appartient d’abord au Mali d’assurer la sécurité sur son territoire ». « Le gouvernement doit nous dire ce qu’il fait, ce qu’il doit faire. L’Etat doit défendre l’intégrité territoriale », a-t-il ajouté.
L’opposition mauritanienne a également condamné le 29 juin la « guerre » menée par l’armée mauritanienne contre Aqmi « en territoire étranger » sans consultation préalable avec le parlement national.

« La Coordination de l’opposition démocratique (COD) condamne l’engagement de nos forces armées en territoire étranger et rejette l’entêtement du régime à mener une guerre non déclarée en dehors de nos frontières », indique un communiqué de la COD.

Selon cette Coordination , qui regroupe une dizaine de partis, l’engagement de l’armée mauritanienne met « en danger la vie de nos braves soldats et celle de nos citoyens » et s’est fait « sans (en) référer au Parlement ». Elle « appelle le gouvernement à éclairer » les Mauritaniens sur « les circonstances réelles ayant entouré l’opération », menée vendredi contre une base d’Aqmi dans la forêt du Wagadou, dans le nord-ouest du Mali, à 70 km de la frontière mauritanienne.

« Une opération similaire avait été menée l’année dernière presque à la même date et il s’est avéré, plus tard, qu’elle était destinée à libérer le citoyen français Michel Germaneau », détenu par Aqmi dans le nord du Mali, indique la COD.

Source  :  Tahalil Hebdo le 29/06/2011

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