La présente session pénale examine des dossiers ayant trait au terrorisme, au trafic de drogue et au détournement des biens publics

Le parquet général près du tribunal de Nouakchott a demandé le renforcement des sanctions contre des individus suspectés de collaboration avec le chef de la « qatiba des enturbannés » accusée de terrorisme.

Il a également requis des dizaines d’années de prison contre des Mauritaniens et des étrangers accusés d’avoir fourni au chef de cette organisation terroriste des outils de communication, des explosifs et des missiles Sam 7, faits qui sont tous passibles de sanctions suivant la loi sur le terrorisme en Mauritanie.

Parmi les personnes visées par le parquet général figurent Abdallahi Ould Hamady, accusé d’avoir fourni aux terroristes du matériel de communication. A son sujet, le parquet a annoncé qu’un autre suspect, portant un nom d’emprunt, a reçu 1000 euros d’un des proches de Bellaouar contre la fourniture du matériel de communication, avant de percevoir, par la suite 2000 euros de plus à la fin de sa mission. Cet individu aurait reçu les directives de la part de Sidi Ould Sidina condamné à mort dans le cadre de l’assassinat de quatre touristes français, en décembre 2007, près de la ville d’Aleg. Il aurait également été en contact avec la plupart de ceux qui ont pris part à l’opération de Tourine, exécutée par Al Qaeda contre l’armée mauritanienne, en septembre 2008, et ayant entraîné la mort de 12 soldats. Contre Ould Hamady, le parquet a requis une peine de 15 ans et une amende de 15 millions d’ouguiyas.

La cour a suspendu sa séance avant de prononcer le verdict contre des éléments salafistes, comme deuxième phase d’une nouvelle approche judiciaire qui a déjà conduit à l’emprisonnement des principaux chefs terroristes dans un lieu jugé « très sûr » par le président mauritanien Ould Abdel Aziz dans une récente interview à un média étranger.

Cette séance a connu un dispositif de sécurité sans précédent, avec la présence des parents et proches des salafistes transférés de la prison civile de Nouakchott vers un autre lieu de détention. Une femme voilée a même tenté de forcer le cordon sécuritaire pour aller traiter de tous les mots « les juges pour leur silence coupable sur les enfreintes à la justice », selon ses déclarations au correspondant de Sahara média présent au Palais de la Justice de Nouakchott.

A noter que la présente session pénale ouverte ce mardi va examiner 8 dossiers ayant trait au terrorisme, 16 liés au trafic de drogue, en plus du dossier de l’ancien directeur national de Procapec, Ahmed Ould Khattry, emprisonné depuis deux ans pour détournement de biens publics.

Source: Sahara média

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