C’est officiel : les autorités annoncent une révision de la liste électorale, demain

Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation vient d’annoncer l’ouverture d’une période de révision extraordinaire de la liste électorale à partir du mercredi 1° juin 2011 à 8 heures du matin sur toute l’étendue du territoire national.

 

 

Cette période de révision extraordinaire prendra fin le mercredi 31 août 2011 à minuit, a précisé le ministère, évoquant les dispositions de l’ordonnance no 87.289 du 20 octobre 1987 instituant les communes modifiée et complétée par l’ordonnance no 2006.04 du 26 janvier 2006.

Une décision qui va raviver la polémique entre le Pouvoir et l’Opposition au sujet d’un futur scrutin législatif et municipal, pour le moins controversé, dès lors que la base de la liste électorale (principal instrument de vote) demeure litigieuse en raison de l’épineux dossier de l’Etat-Civil.

En effet, le 5 mai dernier, le Président Aziz donnait, à partir de la représentation de l’Agence du Registre des Populations et des Documents Sécurisés (ARPDS) à Sebkha, le coup d’envoi de l’opération d’enrolement des populations à travers la mise en service du système de définition d’identité et des documents sécurisés.

Une opération qui devra se généraliser, selon l’Administrateur DG de l’ARPDS), Mohamed Fadel Ould El Hadrami dit M’Rabih Ould El Weli, au niveau de toutes les moughataas du pays au plus tard le 20 juin prochain.

Néanmoins, la révision de la liste électorale annoncée pour demain, par les autorités, ne pourrait se faire que sur la base de celle des dernières élections (présidentielles) de juillet 2009 et dans ce cas, un large pan de l’électorat sera éliminé (ceux qui ont perdu leur carte d’identité et ceux qui ont atteint l’âge de vote, une population estimée à environ 600 000 électeurs).

Mais, pire encore, la validité des pièces d’identité actuelles est arrivée expiration en février dernier.

Quant aux fichiers de l’Agence de Registres des Populations, ils ne seront disponibles que l’an prochain. En faire une base de référence implique le report des élections, un risque que le gouvernement pourrait ne pas courir après le report injustifié des sénatoriales d’avril dernier.

Henoune

Source  :  CanalRim le 31/05/2011

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