Les militants du RFD, à l’instar de l’ensemble du Peuple mauritanien, suivent avec beaucoup d’affliction les tueries et les atrocités que font subir les appareils répressifs en Libye, en Syrie et au Yémen
aux populations pour avoir, uniquement, osé revendiquer la liberté, la démocratie et la bonne gouvernance.
Ces systèmes, qui se complaisent dans les comportements criminels qu’ils perpétuent depuis plusieurs décennies, à travers l’effusion du sang, le bannissement des adversaires et le pillage des biens, consacrent la pauvreté, l’ignorance et la mise à la traîne de leurs peuples. Ainsi, ont-ils fait perdre l’opportunité du développement et du progrès aux peuples arabes, héritiers de civilisations ancestrales qui furent, durant l’antiquité et le haut moyen age, un important centre de rayonnement dans une zone stratégique, contrôlant les plus importantes voies du commerce mondiale. Au même moment, d’autres peuples en Asie et en Amérique latine, moins développés que les pays arabes ayant acquis leur indépendance dans les années cinquante du siècle passé, ont réalisé d’importants progrès malgré leurs modestes ressources et leur éloignement des milieux scientifiques et technologiques en Europe et en Amérique du nord.
Le RFD, qui s’assigne comme objectif la lutte pour la réalisation des valeurs de liberté, de justice et de démocratie, lance un appel pressant aux régimes militaires dont les peuples sont aujourd’hui à l’avant-garde de la grande Intifada arabe, pour satisfaire les revendications légitimes de cette révolution pacifique en méditant le sort réservé aux dictatures militaires répressives d’Egypte et de Tunisie, renvoyées aux poubelles de l’histoire. Il faut laisser une lueur d’espoir aux générations actuelles et futures pour reconstruire ce que ces potentats ont saccagé. Le printemps arabe se poursuivra inéluctablement car c’est la volonté d’Allah dont découle celle des peuples.
Les régimes militaires se propagèrent, par contagion, dans le monde arabe et en Afrique après le coup d’Etat que connut l’Egypte en 1952. Leur dépérissement, aujourd’hui en stade avancé, suit le même chemin car ils ont perdu leur raison d’être. Ceux qui arrivent encore à se maintenir au pouvoir doivent « dégager » et laisser les peuples déterminer leur sort, désormais aux mains de générations de jeunes éveillés, conscients et engagés. La tentative d’endiguer le cours de l’histoire est vaine, en particulier dans un pays où la majorité des citoyens vivent en deçà du seuil de pauvreté et croulent sous une dictature militaire qui considère le pays et les citoyens comme une propriété personnelle.
L’entêtement, l’autoritarisme et le mépris aussi bien à l’égard de ses propres soutiens que de ses adversaires ainsi que le refus de tout dialogue ou reformes, constituent quelques exemples de pratiques absurdes, propres aux systèmes militaires vivant en sursis.
Le RFD exhorte l’ensemble des forces vives au sein des partis politiques, des syndicats, des étudiants, des leaders d’opinion, des acteurs sociaux, culturels et économiques ainsi que toutes les composantes de notre société à apprécier, à leur juste mesure, les circonstances particulières que vit actuellement la Mauritanie et à soutenir les aspirations légitimes de nos jeunes en vue de réaliser, pacifiquement, leurs exigences légitimes liées à l’éducation, à l’emploi et à une vie décente, afin de sauver le peuple mauritanien de la misère chronique dans laquelle il est maintenu.
Nouakchott, le 24 Jumada II 1432 / 22 Mai 2011
La Direction de la Communication
