Le Président Ould Abdel Aziz En Action / L’Opposition En Désarroi

La marche qui mène à la perfection démocratique, ne peut se faire du jour au lendemain. C’est un chemin qui sera long et difficile à épuiser. Il devra donc requérir patience et sang froid.

 

 

La lutte qui le porte doit, également recourir constamment au sens de la mesure de la part de chacun.

Cette réalité est plus vraie encore pour un pays comme la Mauritanie, qui est une jeune démocratie, faisant ses tous premiers pas dans sa longue marche vers l’ancrage de ce système que même les grandes démocraties qui le pratiquent depuis des siècles, n’ont réussi à présent qu’à l’asseoir imparfaitement.

Or depuis plus d’un mois, à la faveur du mouvement dit du « 25 février », on assiste à un emballement critique de la scène politique nationale, dû à un opportunisme pernicieux de certains hommes politiques, trop pressés et qui à défaut de porter une vision et d’avoir un projet crédible, sont réduits à l’instrumentalisation de causes pour tenter de déstabiliser le pouvoir.

C’est ainsi que récemment, des partis comme l’UFP, Le RFD et l’APP d’abord et Tawassoul ensuite, nullement détenteurs d’une licence, leur réservant l’exclusivité de l’utilisation du mot reforme, ont saisit cette occasion pour s’adonner corps et âme à une suite de réquisitoire contre le Président Mohamed Ould Abdel Aziz et son action.

De ces sorties politiciennes, supportées par des communiqués préfabriqués à répétition, très souvent à contenu identique, les mêmes expressions reviennent : Nous condamnons, nous exigeons, avec une forte tendance à abuser excessivement de la citation du mot « reforme », utilisé comme un totem, etc. Mais jamais il n’a été question de l’émission d’une proposition concrète ou de déploiement d’un véritable projet alternatif au projet présidentiel. Ce verbiage flou et verbeux, qui caractérise les interventions médiatiques de cette race de politiciens, est la preuve de la vacuité du discours de l’opposition.

Ainsi à défaut d’avoir une capacité de persuasion et de conviction, elle a choisi comme stratégie d’avoir une capacité de nuisance en étant réduite a surfé sur les humeurs de l’opinion pour tenter d’exister. Jamais à l’initiative, et toujours incendiaire, c’est en pyromane, qu’elle coure de manière effrénée derrière le feu pour l’attiser. Cette attitude qui manque de responsabilité, traduit l’état d’esprit désastreux et le désespoir profond, dans lesquels se trouvent la pauvre opposition mauritanienne et l’incapacité de celle-ci de s’affirmer autrement que par l’excitation de la rue.

L’opposition doit savoir qu’elle n’a aucun intérêt de voir la Mauritanie devenir le théâtre d’affrontements incessants qui, une fois engagés, deviennent difficiles à arrêter et finissent d’ailleurs par basculer le pays qui en est l’objet dans une profonde et interminable crise. Elle doit donc savoir tirer des leçons de l’histoire et comprendre aussi que pour la construction démocratique, elle a une lourde responsabilité, qui se juge à l’aune de la pertinence de ses prises de positions, de son discours, et des comportements qu’elle peut adopter, par rapport aux événements qui rythment la vie de la nation.

Donc il va s’en dire que la Mauritanie a besoin de ses deux pieds institutionnels, la majorité et l’opposition pour édifier un état moderne et fort, conditions sine qua none à l’avènement d’une société développée sous tous aspects et respectueuse des droits fondamentaux.

Evidemment qu’en toute circonstance, il faut avoir de l’écoute vis-à-vis de l’opinion nationale, bien entendu aussi qu’il faut toujours chercher à aller plus loin dans la mise en œuvre des reformes. Et en la matière, chacun sait que le Président de la République a toujours fait montre de disponibilité et d’engagement.

Depuis les toutes premières heures de son accession au pouvoir en 2008, c’est un homme qui s’est distingué par sa capacité à dialoguer. C’est ainsi qu’il cultive en toute circonstance avec force, l’art de la proximité, dialoguant directement avec le peuple et multipliant les déplacements à l’intérieur du pays. Ce qui lui permet à chaque fois de s’enquérir personnellement des préoccupations de nos citoyens et d’y répondre par des mesures concrètes.

Tous ceux qui sont des observateurs honnêtes et avisés, témoigneront des changements profonds réalisés en peu de temps d’exercice. Beaucoup d’infrastructures ont été réalisées : des routes, des réseaux d’adduction d’eau et d’électrification, reparties sur différents endroits du territoire et réalisées en fonction des priorités vitales et de l’urgence.

Des investissements en équipements de santé et de recrutements de médecins et d’infirmiers ont été également réalisés pour améliorer notre système de santé et la qualité de l’offre de soins. Toujours en matière de soins des médicaments sont rendus gratuits pour permettre aux couches démunies ou à certaines catégories de malades d’être pris en charge. Plus largement sur le plan social les populations démunies, jadis confinées dans les faubourgs de Nouakchott, ont bénéficié de mesures de distribution de terrains.

Pour juguler le choc de la vie chère qui frappe le monde entier y compris les nations développées, des boutiques de solidarité ont été créées sur l’ensemble du territoire. Tout cela découle de l’application de la politique de solidarité nationale et de lutte contre l’exclusion, chère au Président de la République.

Au plan institutionnel des reformes touchant l’organisation des structures économiques, ont été également réalisées. La création d’établissements d’investissement et de développement ainsi qu’une caisse de dépôts répondent à ce besoin de modernisation et de fluidisation de notre secteur économique, pour créer des conditions optimales d’exercice pour les acteurs économiques nationaux et étrangers ainsi que pour donner plus de lisibilité aux partenaires de la Mauritanie.

C’est là le gage d’une attractivité qui ne manquera pas de participer à la dynamisation de notre économie. Le lancement des activités de la nouvelle compagnie aérienne mauritanienne, créée par le chef de l’état participe de cet élan général de restructuration de la Mauritanie au service de son développement.

Des nouvelles villes ont été aussi créées et des projets d’urbanisation sont en cours d’exécution, pour moderniser et viabiliser bon nombre de nos capitales régionales, longtemps restées à la marge des normes standard en la matière et bloquées dan leur élan vers le progrès.

La libéralisation de la presse s’accentue comme jamais il ne l’a été. Désormais la quasi-totalité de nos régions sont équipées de radio communautaire. C’est une façon de démocratiser l’information, de cultiver davantage encore la proximité avec le peuple, de favoriser le développement du concept de la démocratie participative et tout simplement de promouvoir l’apprentissage à la démocratie et à la responsabilité.

Récemment encore le ministre de la communication a exprimé sa volonté de libéraliser les medias, pour permettre leur accès à tous les acteurs participant à l’animation de la vie nationale, à quel niveau qu’il y soit et à quel que titre qu’il soit. Cela participe de la volonté de la majorité d’affermir l’état de droit naissant en Mauritanie et de cultiver l’esprit de dialogue et de libre expression dans notre pays, propre à promouvoir la démocratie.

Aussi comme chacun le sait, aucune manifestation n’a jamais été interdite depuis que le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, préside aux destinées de la Mauritanie. Les partis politiques, les mouvements et les associations ainsi que tout citoyen qui le désire, peuvent manifester librement dans le cadre du respect des lois encadrant les libertés publiques. Cependant comme c’est le cas dans toutes les démocraties, en Mauritanie aussi quiconque tenterait de violer la loi s’expose à des sanctions. Dans l’intérêt de l’ordre public et de la sécurité des personnes et des biens, tout le monde peut comprendre qu’aucun écart ne puisse être toléré.

Il est clair donc que le Président Mohamed Ould Abdel Aziz est présent sur tous les fronts. Il est constamment dans la décision. Mais chacun conviendra que corriger cinquante ans de gâchis et de retard n’est pas une tache facile. Des reformes il y’en a eu et il y’en aura toujours. Mais tachons d’adapter le rythme et la méthode. Car il ne sert à rien de vouloir aller brutalement si c’est pour détruire les acquis, aggraver les difficultés et procéder à la casse généralisée.

Sur le plan du dialogue, il a constamment tendu la main, à qui veut la saisir, car il a la conviction que la Mauritanie se fait et se construit avec tout le monde. Son ambition a toujours été de développer une forme d’intelligence sociale, qui impliquerait tous les citoyens à la définition des grandes orientations.

Mais comment le dialogue pourra t-il s’instaurer, lorsque les principales revendications de l’opposition, au lieu d’être axées sur les reformes institutionnelles à mener, sur le plan politique, sur les rapports avec le pouvoir et la manière de les formaliser, sont centrées sur le départ du Président et le jeu de chasse aux strapontins.

C’est ce défaut de contenu et d’approche de dialogue, sujets sur lesquels l’opposition s’est toujours fortement montrée défaillante, qui est à l’origine des incompréhensions qui infestent le climat politique national.

Tout le reste n’est que tentative de diabolisation, procès d’intention et instrumentalisation des problèmes catégoriels, d’ordres mineurs, dans le cadre d’une opération délibérée de déstabilisation. Il ne sera pas vain d’espérer qu’un jour, l’opposition puisse avoir un sursaut patriotique.

En tout état de cause, elle ferait mieux de prendre ses responsabilités institutionnelles, pour s’engager résolument dans une voie porteuse et constructive pour la Mauritanie. C’est là qu’elle est attendue par le peuple, et non dans le chœur pathétique des cris d’orfraie, dans lequel elle perd son énergie sans résultat.

Mr. Diawara Issa Manséga Président du RIME/CD et Représentant de l’UPR à Paris

Source  :  Temps Forts le 30/04/2011

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