Conseil d’administration de la SMCP : Le comeback de Sidi Ould Ahmed Deya
L’ancien Inspecteur général de l’Etat (IGE), Sidi Ould Ahmed Deya, admis à faire valoir ses droits à la retraite, en mars dernier, a été nommé, lors du dernier conseil des ministres,
président du conseil d’administration de la Société mauritanienne de commercialisation du poisson (Smcp/sem).
Il signe son retour à un poste discrétionnaire (?) et éminemment important pour l’Etat qui vient de s’arroger 70% des actions de l’entreprise. Politique jusqu’aux ongles, Sidi Ould Ahmed Deya, soupçonné avoir eu des frictions avec le PM au sujet d’une enquête sur un marché d’acquisition d’équipements pour la route Atar-Tidjikja, avait été remplacé par Thiam Diombar. Mais au-delà de la personne de Sidi Ould Ahmed Deya, jusqu’en mars dernier, Inspecteur général de l’Etat, la longévité «accordée » par les pouvoirs publics à la vieille garde politique repose la question de savoir quelle raison peut se cacher derrière ce rappel au service au moment où le débat sur l’emploi et la responsabilisation des jeunes cadres fait rage. Enfin, Sidi Ould Ahmed Deya connaît-il suffisamment le secteur de la commercialisation du poisson pour y avoir été parachuté?
Mme Gadio : La réalisation des Omd restera hypothétique sans la bonne gouvernance !
«Aujourd’hui, il est évident que la réalisation des OMD sera difficile, voire hypothétique, si un environnement favorable n’est pas créé à travers une meilleure gouvernance».
C’est la confession de Mme Dr Coumba Mar Gadio, coordonnatrice du SNU et Représentante Résidente du PNUD en Mauritanie rendue publique dans la dernière édition de la publication trimestrielle que son institution vient d’inaugurer. Nonobstant, ce constat, Dr Coumba Mar Gadio, a tenu à saluer les efforts déployés par les autorités mauritaniennes pour l’avènement de cette bonne gouvernance. Pour Mme Mar Gadio : «c’est l’occasion de saluer la volonté des pouvoirs publics dans ce domaine avec l’adoption récente de la stratégie nationale de lutte contre la corruption».
Marchés publics : qui assure le contrôle des travaux de la COVEC?
L’entreprise chinoise COVEC adjudicateur de plusieurs marchés de bâtiments (Fac, PANPA) et de route (Aftout) en Mauritanie continue d’inquiéter plus d’observateurs. Certains n’hésitent pas à indexer des marchés de complaisance, incriminant des pratiques peu orthodoxes pour l’obtention des marchés mais également et surtout en rapport avec l’exécution des travaux. Dans ce dernier des cas, l’on note une absence déconcertante de bureau de contrôle de travaux détachés pour assurer la réception d’ouvrages bien construits.
En tout état de cause, l’Etat devrait mettre en œuvre des contrexpertises pour s’assurer du respect des cahiers de charges projet de la COVEC dans notre pays qui coûtent chers au contribuable mauritanien.
Notons qu’un comité interministériel pour la réforme du Code des marchés publics s’est réuni récemment pour réfléchir sur à « calendrier de mise en œuvre de la réforme du Code des marchés publics et la définition des moyens permettant cette mise en œuvre».
Médias publics : Le Français out des débats à la Tv nationale?
A la Tvm, des débats osés sont de plus en plus organisés en table-ronde. Il faut, à ce sujet, féliciter notre confrère Sidi Ould Nemine, pour le débat véritablement contradictoire, inauguré sur une question aussi cruciales que le dialogue politique. Les quatre invités n’ont pas démérité dans leur présentation de la perception du dialogue politique dans le pays. Le même débat renoue avec les rencontres en direct avec les ministres du gouvernement, animées, par notre confrère Taghiyoullah Ladham. Mention spéciale pour le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire,Ismail Ould Bodde Ould Cheikh Sidiya qui, malgré la complexité des dossiers fonciers, laisse une très bonne impression de connaissance de ses dossiers. Un regret cependant dans toutes ces émissions, le Français est pratiquement absent des débats comme l’a constaté notre confrère Ahmed Baba de Cridem, invité au dernier plateau de Taghiyoullah. La Tvm ne devrait pas oublier qu’une grande frange de nos populations, notamment les négro-mauritaniens, ne pourraient profiter de tels échanges. Enfin une question anodine, que ferait la Tvm si elle devait inviter un ministre maniant mieux le français que l’arabe?
Rassemblés par Jedna DEIDA
Source: Le Quotidien de Nouakchott
