Règlement du « Passif Humanitaire » :brahima Moctar Sarr mis en relation avec Dia Adama Oumar Chef d’Etat Major particulier du rais

Le président de l’AJD/MR, Ibrahima Moctar Sarr a rencontré le président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz qui l’a reçu au palais présidentiel au courant de la semaine dernière à Nouakchott.

 

Des sources proches du parti indiquent que la rencontre a été cordiale.

Il semble que plusieurs dossiers aient été évoqués avec le chef de l’Etat, particulièrement le dossier du passif humanitaire. Ainsi, le président de l’AJD/MR aurait-il été mis en relation avec le chef d’Etat Major particulier du chef de l’Etat, le colonel Dia Adama Oumar pour voir les questions à résoudre dans cet épineux dossier du passif humanitaire.
Selon notre source, le président de l’AJD/MR, compte travailler avec le chef d’Etat Major particulier du chef de l’Etat sur plusieurs dossiers, notamment celui des fonctionnaires victimes de la répression de 1986, des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des évènements de 1989-1991 dont le dossier traîne encore. Sans doute que le leader de l’AJD/MR aura fort à faire face à un interlocuteur qui ne le porte dans son cœur. Et pour cause, le règlement du passif humanitaire traîne encore ses lourdes plaies, malgré les bonnes intentions affichées les autorités du pays. Dossier qui a été pourtant suivi très tôt par un train de mesures engagé et visant à solder cet épineux dossier dont la prière de l’absent, les indemnisations des victimes et autres. Cependant, si le dossier n’avance pas jusqu’à présent dans la bonne direction, c’est que sa gestion a fait beaucoup de bruits de casseroles. Dia Adama Oumar agissant par le biais de COVIRE est accusé de tromperie par plusieurs organisations de victimes de cette période douloureuse du pays, dans le traitement du dossier qui lui avait été confié par le rais. Particulièrement le collectif des veuves soutenu par plusieurs organisations des droits de l’homme. Notamment celles dont les maris ont été victimes d’exécutions extra judiciaires et dont l’indemnisation fût opérées comme suit : 2.000.000 UM pour les familles des officiers ; 1.800.000 UM pour les sous officiers et soldats. Seulement on s’en rappelle, ce paiement avait à l’époque, suscité une grande polémique quant à l’avenir réservé au règlement juste du passif humanitaire. L’indignation avait été grande au sein des organisations et militants des droits de l’homme, qui n’ont pas manqué de porter leurs réserves dans la manière dont ce dossier a été traité.

Surtout qu’ils avaient fait part de leur inquiétude face à la consécration de l’impunité en montrant que cela allait être un précédent dangereux. Certains se demandaient s’il s’agissait l’Idiyaa (réparation selon la religion musulmane). « Ce que nous savons, à notre âme et conscience, c’est qu’on nous la présenté comme étant une simple aide, un don pour alléger des charges des victimes et laisser pour compte » lâchait le 30 septembre 2009, une présidente d’un collectif de veuves en dissidence. Cette dissidence est mise sur le compte de la direction de COVIRE accusée de mauvaise conduite du dossier et de malversations financières qui aurait agit « sous la protection du colonel Dia Adama chargé par le haut conseil et la présidence de la République, de la gestion du dossier ». Mme Houlèye Sall n’a pas pris de gants pour lancer à l’endroit de l’opinion : « Nous sommes, en tant que victimes et veuves, au regret de constater que le COVIRE sous la bénédiction du colonel Dia Adama nous a trompé en nous cachant la vérité et en profitant de notre vulnérabilité et de notre analphabétisme pour nous faire signer des documents qui, semblent t-ils, nous font renoncer à toute réclamation et poursuite judiciaire contre les criminels. Ce qui relève de l’utopie et bafoue les principes élémentaires de respect de la dignité des personnes. Nous disons au COVIRE et à Dia Adama que nous sommes au courant des sommes destinées aux victimes détournées ; listes des victimes falsifiées auxquelles il est ajouté des personnes qui n’ont rien à avoir le passif humanitaire afin de les faire bénéficier des indemnités ; l’ouverture d’un second siège, où l’on détourne les veuves de leur véritable mission de défense du droit et de la recherche de la justice ; Le soutien, d’une dissidence en notre sein pour semer la division et saper le moral de notre mouvement ; La recherche et la collecte de fond auprès de certaines ambassades à Nouakchott, au nom du collectif des veuves, sans que notre organisation, ni sa direction ne soit au courant
Nous tenons à rappeler que le problème du passif humanitaire est un problème national qui concerne tout Mauritanien. Sa juste solution doit respecter la dignité des victimes et doit se faire dans l’équité et le droit. Nous rappelons que le collectif des veuves est étranger à tous ces agissements qu’il condamne. Nous exigeons qu’une enquête soit diligentée auprès de la commission chargée de la gestion du dossier pour plus de transparence ; de rester vigilants face aux détracteurs de notre unité d’action ». Voilà comment ces veuves entendaient informer l’opinion publique de la gestion chaotique du dossier, selon elles.
Ibrahima Moctar Sarr pourra t-il démêler les fils de cet épineux dossier ? Rien n’est moins sûr !
Signalons tout de même, que lors de leur rencontre, d’autres sujets auraient été évoqués dont l’ouverture effective de l’audiovisuel qui ne semble pas progresser. On indique que c’est à la HAPA que cela traîne, puisque jusqu’ici l’autorité n’a toujours pas déposé le cahier des charges qu’elle devait soumettre.

Moussa Diop

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 20/03/2011

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page