Libye, Yémen, Bahreïn, Irak, Tunisie, Egypte, Jordanie, Algérie, Mauritanie : Les derniers développements de la vague de contestation

Voici les derniers développements après cet énième vendredi de colère au Maghreb et au Moyen-Orient, où une vague de contestation sociale et politique sans précédent est réprimée, parfois dans le sang, par des régimes autoritaires.

LIBYE: Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a invité vendredi 25 février 2011 ses partisans à « se battre » pour « vaincre » les protestataires assurant qu’il leur ouvrirait les dépôts d’armes s’il le fallait, au 11e jour de révolte marqué par de nouvelles violences, selon des images diffusées par la télévision d’Etat.
Les forces loyales au régime ont tiré sur des manifestants à Tripoli faisant au moins deux morts, après la prise de contrôle de l’Est par l’opposition.
La contestation s’étend désormais de l’ouest de Tripoli à Benghazi, à 1.000 km à l’est de la capitale, dans des villes côtières ou proches des côtes de la Méditerranée.
YEMEN: Le Yémen a connu des marches massives voulues comme « le début de la fin » du régime du président Ali Abdallah Saleh, dont deux ont dégénéré à Aden (sud), faisant un mort et une vingtaine de blessés.
Les organisateurs ont affirmé avoir réuni 100.000 manifestants dans la capitale Sanaa et plusieurs centaines de milliers à Taez (sud).
En dépit des instructions de retenue données aux forces de l’ordre, deux défilés à Aden (sud) ont donné lieu à des affrontements avec la police: un manifestant de 17 ans a été tué et 20 personnes blessées, selon des sources médicales.
BAHREIN: Des cortèges de milliers de manifestants ont envahi les rues de Manama, à l’appel de religieux chiites, et exigé de nouveau des réformes politiques dans le petit royaume de Bahreïn, au douzième jour d’une contestation qui ne faiblit pas.
Les voies conduisant à la place Louloua (La Perle), épicentre de la contestation, ont été bloquées par des dizaines de milliers de protestataires.

IRAK: La « Journée de la colère » contre l’impéritie du gouvernement irakien et la concussion a tourné vendredi à la violence avec la mort par balles de quatorze manifestants dans tout le pays lors d’affrontements avec les forces de sécurité.Selon la police et les hôpitaux, il y a eu cinq morts à Mossoul (nord), deux à Hawija, dans la riche province pétrolière de Kirkouk, cinq à Tikrit et un à Samarra (centre), et un jeune de 15 ans à Calar (province de Diyala).
Parmi les quelque 5.000 manifestants rassemblés place Tahrir à Bagdad, certains ont jeté pierres et chaussures sur les forces anti-émeutes.
TUNISIE: Plus de 100.000 Tunisiens, selon la police, ont réclamé le départ du gouvernement de Mohammed Ghannouchi, devant la Kasbah, épicentre de la contestation.
Selon des membres du Croissant-Rouge et des manifestants, il « s’agit de la plus grande manifestation depuis la chute de Ben Ali » le 14 janvier.
Un jeune manifestant a été blessé par un tir de sommation de la police, a indiqué un témoin à l’AFP.
Le gouvernement transitoire a annoncé la tenue d' »élections au plus tard mi-juillet », selon un communiqué du conseil des ministres.
EGYPTE: Des milliers d’Egyptiens se sont rassemblés place Tahrir au Caire pour célébrer la « révolution » et réclamer un gouvernement de technocrates, 15 jours après le départ sous la pression populaire du président Hosni Moubarak.
« Le gouvernement d’Ahmed Chafik est inféodé au régime corrompu », proclamait une pancarte, tandis que des manifestants exigeaient le départ du Premier ministre  et de son gouvernement et leur remplacement par des technocrates.
JORDANIE: Des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Amman pour « des réformes constitutionnelles », soit le plus grand rassemblement dans la capitale depuis le déclenchement du mouvement de contestation en Jordanie en janvier.
ALGERIE: Les autorités ont levé jeudi comme promis l’état d’urgence décrété il y a 19 ans, mais l’opposition reste déterminée à mener une nouvelle manifestation samedi pour un changement de régime.

MAURITANIE : Des dizaines d’étudiants mauritaniens, proches des partis d’opposition, ont utilisé le site de réseautage social Facebook pour organiser une manifestation réclamant la mise en place de réformes politiques. Aucune présence policière. Mais selon un responsable de l’UPR, parti au pouvoir, Mohamed Ould El Kory, « cette manifestation, totalement sponsorisée par le RFD et la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD), a été un échec total, un camouflet sans précédent. Cet échec prouve si besoin en est, qu’ici en Mauritanie, le peuple soutient majoritairement le Président Mohamed Ould Abdel Aziz pour ses programmes de développement durable mais aussi et surtout pour avoir installé un véritable Etat de droit démocratique, moderne, solidaire, porteur de progrès et d’équité. »

Source  :  AFP via Mauritanie24 le 26/02/2011

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