« S`il devait y avoir une division de la Côte d`Ivoire, après le Soudan, cela pourrait remettre en question bien des situations sur le continent, et conduire à une balkanisation, à une ethnicisation de l`Afrique, ce qui n`est pas la meilleure façon pour elle d`aborder le XXIe siècle », a dit le ministre devant l`Association de la presse diplomatique.
M. de Raincourt a estimé que ni le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz ni son homologue burkinabè Blaise Compaore, qu`il a rencontrés la semaine dernière et qui font partie du panel de cinq chefs d`Etat africains chargés de trouver une solution à la crise ivoirienne, « ne souhaitent que cette crise aboutisse à la partition de la Côte d`Ivoire ».
« C`est une des raisons pour lesquelles (le président élu) Alassane Ouattara n`est pas allé à Yamoussoukro ou Bouaké (centre du pays) comme certains le lui conseillaient », a-t-il observé.
Depuis l`élection présidentielle du 28 novembre, dont le président sortant Laurent Gbagbo revendique la victoire, M. Ouattara est resté dans un hôtel d`Abidjan, soumis à un blocus des forces armées ivoiriennes, plutôt que de gagner des régions où ses partisans sont nombreux.
La stratégie française, c`est qu` »il est fondamental de préserver la cohésion de la communauté internationale et de l`unité africaine » dans la crise ivoirienne, et « ce n`est pas simple ».
M. de Raincourt a jugé que les sanctions économiques permettent de « resserrer chaque jour l`étau » autour de Laurent Gbagbo et que « l`option militaire est entrêmement difficile à mettre en oeuvre ».
Si les Africains décidaient d`intervenir, « il est exclu de les aider », la force française Licorne stationnée à Abidjan ne devant intervenir que si les Français étaient « menacés », a-t-il rappelé.
Depuis le 28 novembre, la Côte d`Ivoire est déchirée entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu par la quasi-totalité de la communauté.
Source : AFP via Abidjan.net le 15/02/2011